La COP16 sur la biodiversité (ou 16ème Conférence des Parties) se tiendra en 2024 en Colombie, à Cali. L’évènement sera la première COP organisée depuis l’adoption de l’Accord de Kunming-Montréal le 19 décembre 2022, qui a fixé le cadre de l’action internationale face à la crise de la biodiversité et des écosystèmes. La COP16 aura donc un rôle crucial à jouer dans l’institutionnalisation d’une politique internationale de protection de la biodiversité, dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique. Elle devra notamment établir la manière dont les gouvernements mondiaux vont suivre et faire évoluer leurs efforts en matière de protection de la biodiversité.

En outre, la COP16 sera aussi la onzième réunion de la Conférence des Parties du Protocole de Cartagena sur la biosécurité, et la cinquième réunion de la Conférence des Parties du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.

Les dates de la COP16

La COP16 aura lieu du 21 octobre au 1er novembre 2024, à Cali en Colombie.

La Colombie a été désigné pays hôte de cette COP après que la Turquie ait retiré sa candidature suite aux séismes qui ont durement affecté le pays en 2023.

Quels objectifs pour la COP16

La COP16 sera la première conférence des parties organisée suite à l’accord historique signé en 2022, qui avait fixé des objectifs aux Etats signataires en matière de protection de la biodiversité. À la COP 16, les gouvernements devront donc évaluer l’état de la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité décidé à la COP15. Autrement dit, ils devront évaluer leurs progrès par rapport aux objectifs fixés en 2022.

La COP16 en Colombie aura également pour objectif de fixer un cadre opérationnel de suivi des progrès des Etats par rapport à ces objectifs, comme dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. Il s’agira de fixer le calendrier des prochaines réunions, avec une réévaluation régulière des objectifs et des progrès. L’enjeu sera également de mobiliser les ressources, notamment financières et techniques, pour assurer l’atteinte des objectifs fixés par l’Accord de Kunming-Montréal.

Enfin, la COP16 doit également finaliser et opérationnaliser le mécanisme multilatéral sur le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des informations de séquence numérique sur les ressources génétiques. Un enjeu particulièrement important, notamment en matière de justice environnementale et de transition juste, puisqu’il déterminera notamment la capacité des pays en développement à tirer profit de leurs ressources naturelles face aux multinationales qui exploitent ces ressources.