La transition juste est un concept qui dispose que la transition énergétique ne doit pas se faire aux dépens de la question sociale. L’International Trade Union Confederation (ITUC – la Confédération syndicale internationale) l’a développé et proposé à l’ONU depuis 2009. Elle y défend une vision où une économie verte doit aller de pair avec des emplois et cadres de vie décents pour tous. Pour l’ITUC, six facteurs caractérisent la transition juste :
En 2015, l’Organisation internationale du travail (OIT) publiait à son tour ses « Principes directeurs pour une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables pour tous ». Ceux-ci reprenaient pour l’ensemble les facteurs précités et identifiaient neuf grands domaines d’action pour aborder la durabilité sous les angles concomitants de l’environnement, de l’économie et du social :
Plus récemment, la « transition juste » a été portée par la Pologne lors de la COP24, que le pays organisait. La Pologne dépend en effet massivement du charbon et de nombreuses personnes y travaillent dans le secteur minier. Le président polonais de la COP a soumis cet impératif de prise en compte des impacts socio-économiques négatifs de la transition dans un texte, la Déclaration de Silésie sur la solidarité et la transition juste. Selon l’expression de certains Gilets jaunes, il s’agit de mettre sur le même plan « fin du monde » et « fin du mois ».