“La maison individuelle est l’enfant bâtard du capitalisme” : Sous contraintes, le podcast de la transition socio-écologique 3/10

“C’est l’idée de liberté, de prendre en main sa vie”, dit le sociologue Hervé Marchal en évoquant le pavillon. Avec ces maisons aux terrains bien délimités, à la pelouse bien verte, aux garages assez grands pour y engouffrer deux voitures, le pavillon est ancré dans l’imaginaire comme l’habitat idéal. C’est même une addiction française : sur 37 millions de logements dans l’Hexagone, 20 millions sont des pavillons. Et la trajectoire est en hausse, ravivée par la crise sanitaire.  Mais patatras, ce rêve se heurte à un cauchemar : la crise climatique.

Pour ce troisième épisode de Sous Contraintes, Fanny Parise, alias Mme l’anthropologue a voulu démystifier ce graal pavillonnaire. Dépendance à la voiture, endettement, artificialisation des sols… la chercheuse révèle le coût caché, indivisible de la maison individuelle. Une maison qui fait rêver car incarnant “l’aboutissement de la réussite dans la société capitaliste”, dit-elle. Un imaginaire charrié par des récits populaires comme la célèbre série Desperate Housewives qui fait de sa zone pavillonnaire le cœur de la vie sociale.

Alors, face à ce rêve qui s’effondre, quelles sont les alternatives ? Comment faire société autrement ? “Face au capitalisme et aux dominations étatiques, des individus et des communautés résistent et désobéissent, remettant en question les normes établies. À travers le rite de mise à mort symbolique du capitalisme, ces communautés défient les pouvoirs en place et proposent des alternatives pour un futur plus durable et égalitaire”.

Du “permis carbone” individuel à la création de nouvelles pratiques et structures sociales évoluant en dehors des modèles dominants, Mme l’anthropologue nous livre une nouvelle fois un récit passionnant sur un sujet au cœur de l’actualité. On ne peut que vous inviter à écouter, une fois encore cette chronique d’un monde qui craque et qui nous pousse à créer de nouveaux imaginaires. 
Bonne écoute !