Publié le 19 janvier 2024

Voilà, c’est dit : l’année 2024 pourrait être encore plus chaude que 2023, selon l’ONU. Un constat pour le moins déprimant. Reste qu’il existe quelques bonnes nouvelles, souvent balayées par le climat anxiogène dans lequel nous vivons. C’est pour cette raison que Novethic a décidé d’en sélectionner cinq ! Les voici.

1. Les installations d’énergies renouvelables ont augmenté de 50% dans le monde en 2023
Des chiffres très encourageants. Le monde a installé 50% de capacités renouvelables en plus en 2023, par rapport à l’année 2022, selon un rapport de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), publié le 11 janvier. Au total, 507 gigawatts (GW) ont été mis en service. Les trois quarts de ces installations nouvelles ont eu lieu dans le domaine du solaire photovoltaïque. Et la Chine n’y est pas pour rien dans cette croissance des énergies renouvelables en étant cette année le grand moteur, avec notamment +66% d’éoliennes en un an. Mais l’Europe, les États-Unis et le Brésil ont également atteint des niveaux inédits. D’ailleurs, l’AIE anticipe pour les cinq ans à venir la “plus forte croissance” des énergies renouvelables jamais vue en trente ans. Ce rythme reste toutefois insuffisant face à l’ampleur du défi qui nous attend.
2. Plus de la moitié des nappes phréatiques est au-dessus des normales de saison
Le temps pluvieux de ces dernières semaines est une bonne nouvelle pour le remplissage de nos nappes phréatiques. Au 1er janvier, plus de la moitié d’entre elles (56%) étaient au-dessus des normales mensuelles en décembre, a annoncé le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). “Ce début de recharge hivernale permet d’espérer des niveaux satisfaisants en sortie d’hiver sur une grande partie du territoire”, précise cet organisme public chargé de la surveillance. Un bémol est toutefois mis sur le pourtour méditerranéen, “fragilisé par un étiage sévère et l’absence d’épisodes notables de recharge”.
3. Cinq chartes départementales assouplissant les conditions d’épandages des pesticides annulées en justice
C’est une victoire juridique qui pourrait bien en entraîner d’autres. Le tribunal d’administratif d’Orléans a annulé cinq chartes départementales qui assouplissaient les conditions d’épandages des pesticides. Les départements concernés par cette annulation sont le Loiret, le Cher, l’Indre-et-Loire, l’Eure-et-Loir  et le Loir-et-Cher. Concrètement, ces chartes avaient été publiées dans le cadre de la loi Egalim de 2018, qui impose des normes sur la distance minimale d’épandages à proximité des habitations ou des cours d’eau. Selon la dangerosité des pesticides, cette zone-tampon peut varier de 0 à 20 mètres. À l’exception de la distance de 20 mètres, ces dernières sont modulables grâce à ces chartes, sur avis préfectoral. Or dans ce dossier, le juge a estimé que ces chartes dites de “bon voisinage” n’encadraient pas assez précisément la manière dont les riverains doivent être prévenus avant épandage.


4. Bientôt la fin des écrans publicitaires dans le métro de Lyon
120 écrans seront bientôt démontés. D’ici mars 2024, les écrans publicitaires numériques jugés “trop agressifs” et “énergivores” vont disparaître du métro lyonnais. Cette action s’inscrit dans le cadre du nouveau Règlement local de publicité (RLP) voté en juin 2023 par les Écologistes afin de réduire significativement la présence des publicités dans l’agglomération lyonnaise. En plus de supprimer les écrans dans le métro, ce règlement réduit la taille des panneaux publicitaires, passant de 10m2 à 4m2. De même, les bâches publicitaires sur les chantiers seront aussi interdites hors monuments historiques. L’objectif ? Réduire entre 60 et 90% le nombre de panneaux publicitaires dans la métropole lyonnaise.


5. Les cétacés bénéficient enfin de zones de protection lors des courses de voiliers  
Un tabou vient de tomber : celui des collisions des cétacés lors des courses de voiliers. Pour la première fois dans le monde des courses aux larges, l’Arkéa Ultim Challenge qui réalise un tour du monde en solitaire, a créé des zones d’exclusion qui visent à protéger baleines, cachalots et rorquals. Les skippers engagés dans cette course sont ainsi amenés à éviter les zones de reproduction et d’alimentation de ces mammifères, situées sur le parcours et identifiées grâce au travail du consortium scientifique Share the Ocean. À noter que les collisions avec les bateaux (ferries, cargos, voiliers,…) sont la première cause de mortalité non-naturelle des baleines.


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