Montée des eaux : et si la Bretagne devenait une île
C’est une carte fictive qui a rencontré un très fort succès. Avec la montée des eaux liée à la fonte des glaces et au changement climatique, la Bretagne pourrait-elle devenir une île ? C’est en tout cas ce qu’a imaginé le géographe Perrin Remonté dans une carte à mi-chemin entre la fiction et la science. Des hydravions, des lignes de ferrys, Rennes sous l’eau… En réalité, aucune prévision scientifique ne prévoit une hausse du niveau de la mer de 70 mètres, qui ferait de la Bretagne une île. L’objectif est de créer un électrochoc face à la crise climatique.
L’assèchement du Rhône menace les centrales nucléaires : la France fait pression sur la Suisse pour augmenter le débit
Le Rhône au cœur d’une bataille anti-nucléaire. On le sait peu mais la Suisse a la main sur le robinet. Nos voisins helvétiques gèrent en amont, et notamment via le barrage du Seujet, son débit. Car le Rhône, le plus puissant fleuve français, prend sa source dans le glacier éponyme situé dans les Alpes suisses. Or la France souhaite augmenter son débit pour répondre à ses besoins, notamment pour refroidir ses centrales nucléaires existantes et à venir mais aussi pour alimenter ses vingt centrales hydroélectriques, irriguer ses cultures, fournir en eau potable des millions d’habitants ou encore ralentir la salinisation du delta camarguais.
Les cinq graphiques à retenir du dernier rapport du Giec
En mars dernier, le Giec, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publiait la synthèse de son 6ème rapport d’évaluation sonnant un peu plus l’alerte sur l’urgence climatique contre laquelle l’humanité doit lutter. Pour mieux comprendre ce rapport,
Novethic avait sélectionné cinq graphiques à retenir allant de la hausse de la température selon nos choix actuels, jusqu’à la différence entre vivre sous un réchauffement de +1,5°C et de +2°C. Le dernier graphique ? Les solutions existantes et pas si coûteuses listées par le Giec pour limiter la crise climatique, l’éolien trustant la première place du classement en termes d’efficacité et de coût.
Après la Grande démission, le "conscious quitting", une bombe à retardement pour les entreprises
2023 a été l’année des néologismes ! Quick quitting, loud quitting, conscious quitting… autant de mots pour raconter les mutations du travail. En mars dernier, une étude du Net Positive Employee Barometer montrait ainsi qu’un salarié sur trois en Grande-Bretagne et aux États-Unis avait déjà démissionné car les valeurs de son entreprise ne s’alignaient pas sur les siennes. Une
"véritable bombe à retardement" pour les entreprises, prévenait l’ancien PDG d’Unilever, Paul Polman :
"Les jeunes employés craignent particulièrement pour le monde dont ils hériteront. Il ne faut pas s’étonner que beaucoup veuillent donner de leur temps et de leurs talents aux entreprises qui s’efforcent de faire partie de la solution."
Easyjet, Gucci, Nestlé… les entreprises abandonnent la neutralité carbone face aux accusations de greenwashing
Et si 2023 sonnait la fin de la neutralité carbone ? Plusieurs entreprises à l’instar d’Easyjet, Gucci ou encore Nestlé ont décidé de renoncer à cette allégation. En cause : les accusations de greenwashing et les polémiques autour des crédits carbone, seul moyen d’atteindre la neutralité carbone aujourd’hui. Ces derniers permettent aux entreprises de compenser leurs émissions en finançant des projets bon pour le climat. Mais une enquête du Guardian et de Die Zeit avait révélé que plus de 90% de ces crédits étaient probablement des
"crédits fantômes" et
"ne représentaient pas de réductions réelles des émissions".
Crise de la fonction RSE dans les entreprises sommées de radicaliser leur transformation
La RSE doit-elle être radicale ? Cette question brûlante a été posée aux invités de l’Orse, l’Observatoire de la Responsabilité Sociale des Entreprises, lors d’un débat organisé en janvier 2023. Elle porte deux dimensions : la première est de s’interroger sur la capacité des directeurs RSE à affronter une plus grande radicalité des mouvements climatiques et environnementaux qui ciblent les entreprises. La seconde concerne la capacité des politiques RSE à devenir les piliers de la stratégie d’une transformation plus radicale des entreprises pour respecter leurs engagements.
Lego abandonne le plastique recyclé car il augmente ses émissions de carbone
C’est la douche froide pour Lego. Le plus grand fabricant de jouet au monde qui avait annoncé en 2021 miser sur les Lego en plastique recyclé pour limiter son impact carbone fait machine arrière. Selon lui, le recyclage des bouteilles en plastique nécessaire est en réalité plus émetteur à long terme.
"Cela en dit long sur le fait que le pouvoir du recyclage est un mythe que l’industrie pétrolière nous vend pour que nous continuons à consommer du plastique", analysait la journaliste Alice Clarke. Le recyclage, grand enfumage ?
Greenwashing : depuis le 1er janvier, vanter la neutralité carbone des produits est interdit sauf si elle est prouvée
C’est l’une des mesures emblématiques de la loi Climat et résilience de 2021. Entrée en vigueur le 1er janvier 2023, elle interdit aux annonceurs de vanter un produit ou un service comme neutre en carbone sans preuves à l’appui. Si les conditions à remplir sont nombreuses, les ONG regrettent toutefois que des produits très impactants pour la planète comme l’essence, les vols en avion ou la viande bovine continuent de pouvoir être vantés comme "neutres en carbone",
semant le doute dans l’esprit des consommateurs.
Kookaï, Camaïeu, André, Pimkie… la chute d’un modèle
Ce sont des enseignes traditionnelles, qui ont marqué la vie de nombreux Français. San Marina, André, Camaïeu, Kookaï, Pimkie…
toutes se retrouvent aujourd’hui en difficulté, certaines ayant déjà baissé le rideau. Ces enseignes de milieu de gamme, concurrencées par les petits prix et l’e-commerce d’Asos ou Shein, n’ont pas non plus pris le virage de la durabilité pour attirer d’autres consommateurs. Résultat, des milliers d’emplois majoritairement peu qualifiés sont aujourd’hui sur la sellette.
ChatGPT : derrière l’engouement, des travailleurs kenyans exploités
ChatGPT n’en finit plus de faire parler de lui. Si les prouesses de ce nouvel agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle concentrent l’essentiel de l’attention du public, les coulisses de sa conception sont moins reluisantes. Loin des bureaux californiens où est implantée OpenAI, la start-up à l’origine de l’outil,
une main-d’œuvre peu rémunérée aux conditions de travail difficiles œuvre dans l’ombre pour limiter les dérapages du chatbot, révèle une enquête du Time.