Dans le cadre de sa tournée européenne pour renforcer l’action collective dans la lutte contre le changement climatique, John Kerry se veut rassurant. "La coopération doit devenir plus forte maintenant", a-t-il annoncé la veille lors de sa visite à la Commission européenne. "Nous n’avons pas de meilleurs partenaires que nos amis ici en Europe, dans l’Union européenne. Il est important de nous allier maintenant, car aucun pays ne résoudra seul cette crise", a t-il ajouté. Comme un symbole, sa tournée a débuté lundi 8 mars au Royaume-Uni, pays hôte de la future COP 26.
Nucléaire, finance verte et marché carbone
Ce mercredi 10 mars, le premier représentant climat des États-Unis a rencontré Emmanuel Macron et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Plusieurs points ont été abordés. Dans un premier temps, le ministre a mis l’accent sur le potentiel de l’hydrogène vert et du nucléaire jugé "comme un atout, en France comme aux États-Unis" pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.
Ensuite, deux sujets ont été mis sur la table : la mise en place de règles communes sur la finance durable, que Bruno Le Maire considère être le "nerf de la guerre climatique" et le le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières – qui permet d’imposer des normes environnementales sur les produits importés. Il s’agir de l’un des grands piliers du Green Deal européen. Le Pentagone s’est engagé à y travailler conjointement avec l’Union européenne.
John Kerry a également annoncé que les États-Unis publieraient leurs nouvelles ambitions climatiques avant le 22 avril prochain, date de la tenue du Sommet international sur le climat organisé par Washington. L’envoyé spécial a cependant réaffirmé les objectifs clamés par Joe Biden lors de sa campagne présidentielle, parmi lesquelles "une électricité complètement décarbonée en 2035" et la neutralité carbone en 2050.
Pauline Fricot, @PaulineFricot
Publié le 10 mars 2021
Sur leurs ambitions climatiques, les États-Unis tentent de rassurer et de convaincre. L'envoyé spécial pour le climat John Kerry a débuté lundi 8 mars une tournée européenne pour engager une coopération internationale sur la question climatique. Présent à Paris mercredi 10 mars, il a notamment discuté avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire de finance verte, de marché carbone, d'hydrogène et de nucléaire.
"Je suis très heureux d’être de retour ici, à Paris" a introduit John Kerry, envoyé spécial climat des États-Unis lors de son passage dans la capitale française ce mercredi 10 mars. Six ans plus tôt, alors secrétaire d’État de Barack Obama, il avait lui-même signé l’Accord de Paris. Si la première puissance mondiale est fraîchement de retour dans l’Accord, après un départ officié sous le mandat Trump, la Maison Blanche doit cependant encore faire ses preuves auprès de la communauté internationale.
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