A la New York Climate Week, “la finance durable n’est pas morte”

La Climate week de New York touche à sa fin. Elle se tenait en parallèle de de l’assemblée générale de l’ONU, marquée par le discours climatosceptique de Donald Trump, le président des Etats-Unis, pendant lequel il a comparé le changement climatique à une "escroquerie", poussant une centaine de représentants de pays à monter à la tribune pour rappeler la réalité du changement climatique. Les acteurs financiers, de leur côté, demeurent souvent silencieux face au virulent backlash contre l’ESG. Grégoire Hug, fondateur de la fintech Weefin présent sur place, témoigne pourtant d’acteurs financiers toujours engagés. Même s’ils doivent composer avec une administration aux intérêts opposés.
Déclarations fracassantes de Donald Trump à l’ONU, et plus généralement "ESG -bashing" du gouvernement fédéral… Cela refroidit-il les ambitions de durabilité des acteurs financiers ?
J’ai systématiquement posé la question de l’état du marché de la finance durable aux Etats-Unis, au cours de la quarantaine de rendez-vous avec, notamment, des investisseurs institutionnels et des sociétés de gestion américains. Ce qui m’a frappé, c’est qu’ils ont une approche beaucoup plus constructive que je ne pensais de la finance durable. La plupart ont un a priori positif et ne voient pas de régression. Certains expliquent que les coupes budgétaires décidées par l’Etat fédéral rendent l’environnement défavorable, mais que cela ne coupe