Publié le 17 janvier 2019
Lors de ses vœux au monde de l'écologie, le ministre François de Rugy a prôné une "écologie du citoyen" qui concilie à la fois les enjeux de fin du monde et ceux de fin du mois. Un message d'ouverture aux gilets jaunes. D'autant qu'il propose d'engager la discussion lors du Grand débat national sur le partage de l'effort, notamment fiscal, via la taxe carbone, déclencheur de la crise actuelle. 

"Je veux être, en 2019, le ministre de l’écologie du citoyen". C’est la bonne résolution qu’a pris François de Rugy lors de ses vœux mercredi 16 janvier. Un mot d’ordre qui sonne comme une réponse à la crise des gilets jaunes car "l’écologie du citoyen est une synthèse entre l’écologie à hauteur des enjeux planétaires et ceux à hauteur d’hommes ou de femmes", a-t-il expliqué.
La taxe carbone en question lors du Grand débat national
Le ministre de la Transition écologique et solidaire a dénoncé les "conservateurs" qui font croire qu’il existe une "opposition" entre les problèmes de fin du monde et ceux de fin du mois. "Les droits environnementaux sont indissociables de tous projets progressistes", a-t-il indiqué.
Alors que la hausse de la taxe carbone sur les carburants a été le déclencheur de la crise des gilets jaunes, François de Rugy a proposé d’en débattre lors du Grand débat national lancé le lundi 15 janvier. Pas question pour autant de revenir à l’ancienne formule, suspendue le mois dernier mais plutôt d’échanger sur le "niveau" de la taxe, de "ce qu’on fait de la recette" tout en "mettant les chiffres sur la table". "L’augmentation de 10 euros la tonne c’est 3 centimes sur un litre d’essence", rappelle le ministre.
Des récompenses pour ceux qui baissent leurs émissions de CO2
Les gilets jaunes dénonçaient une taxe pesant seulement sur les ménages. François de Rugy a appelé à une "écologie de l’effort partagé" entre tous les émetteurs de CO2, notamment les entreprises. Dans ce sillage, il souhaite récompenser "ceux qui font des efforts". Il a ainsi annoncé une expérimentation qui récompensera les citoyens et entreprises qui ont baissé leurs émissions de CO2. Il souhaite trouver le bon dosage entre "contrainte et incitation".
Quant à la pétition L’affaire du Siècle, qui est devenue la plus signée de l’histoire de France avec plus de 2 millions de signataires, François de Rugy a tenu à "saluer la mobilisation" mais estime que "ce n’est pas dans un tribunal que l’on va baisser les émissions de CO2". La pétition des associations était en effet accompagnée d’un recours contre l’État pour inaction climatique. "Ce n’est pas à l’État de baisser les émissions de CO2. C’est à chacun d’entre nous, c’est au pays". 
Marina Fabre @fabre_marina

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