Un paradis fiscal est un pays ou territoire à fiscalité réduite ou nulle, c'est-à-dire où le taux d'imposition est jugé très bas, et qui n’œuvre pas pour la transparence des échanges.
Il n’existe cependant pas de définition commune au niveau mondial des paradis fiscaux. Plusieurs listes coexistent donc.
L’une de celles qui fait référence, est celle de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique). Elle se base sur une taxation sur le capital nulle ou insignifiante, l'absence de transparence, de fortes réticences à communiquer la moindre information à une autorité étrangère.
D’autres sont établies au niveau de l’Union européenne, du FMI ou de chaque État. Certaines ONG, comme Oxfam, réalisent également la leur.
Les récents scandales d’évasion et d’optimisation fiscale, comme le Luxleaks ou le Swissleaks et les Panama Papers ont rappelé les problèmes structurels que pose l’existence même des paradis fiscaux.
Ces pratiques entraînent notamment un manque à gagner considérable pour les États, qui se traduit par une hausse de la pauvreté et des inégalités, via une augmentation des impôts comme la TVA qui se répercutent sur tous les consommateurs, ou une diminution des montants alloués, et donc la qualité de leurs services publics.
D’où la mise en place de règlementations plus contraignantes comme l’AEOI mis en place en 2015 par l’OCDE et qui permet un échange automatique d’informations entre les pays ou encore du reporting pays par pays mis en place au niveau de l’Union européenne.