La compensation carbone consiste à investir dans des projets permettant de stocker, éviter ou réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces GES sont ici quantifiés en « équivalent CO2 », unité de mesure instaurée par le GIEC. Les projets de stockage, réduction ou séquestration des GES peuvent être mis en place par des entreprises, O.N.G, associations, particuliers ou collectivités publiques ; une fois mis en œuvre, ces projets vont générer des « crédits carbone » qui attestent de l'action menée et de leurs effets.
En poussant les acteurs économiques et individus à « équilibrer » leurs émissions de CO2, la compensation carbone a pour objectif de favoriser la transition vers la neutralité carbone et la lutte contre le réchauffement climatique. Les projets de compensation carbone sont divers, allant du soutien aux énergies renouvelables à la reforestation en passant par l’abandon des trajets en avion. Afin de compenser ses propres émissions GES, une entreprise peut en outre acheter des crédits carbone grâce au système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (SEQE) qui permet aux sociétés d’acheter ou vendre des quotas d’émissions de GES.
Le plus souvent volontaire, la compensation carbone peut également être obligatoire en ce qui concerne les états signataires du Protocole de Kyoto, qui se sont engagés en vertu du traité à réduire leurs émissions. Certaines entreprises et collectivités sont également tenues de réaliser un bilan carbone régulier pouvant donner lieu, le cas échéant, à des processus de compensation. Suite aux recommandations de la Convention citoyenne pour le climat, l’article 147 de la loi climat et résilience a de plus instauré une obligation de compensation des émissions de gaz à effet de serre pour les exploitants d’aéronefs (vols intérieurs.)
C’est ici que la compensation carbone suscite la controverse : selon ses détracteurs, ce mécanisme permettrait aux entreprises de contourner la nécessité de réduire leurs émissions en les « compensant » par l'achat de crédits carbone. Des sociétés qui préfèrent également financer des projets de compensation carbone plutôt que de mettre en place des actions à long terme visant à réduire leurs propres émissions de GES. La compensation deviendrait ainsi un instrument de Greenwashing