Schools, kindergartens and swimming pools among the public services in Iceland to be closed today due to strike pic.twitter.com/EyZtbRPfdS
— Miranda Bryant (@mirandeee) October 24, 2023
Un écart salarial de 21% entre femmes et hommes
Today we repeat the event of the first full day women’s strike since 1975, marking the day when 90% of Icelandic women took the day off from both work and domestic duties, leading to pivotal change including the world’s first female elected president of a country #kvennaverkfall pic.twitter.com/hBnSPSfahG
— MFA Iceland (@MFAIceland) October 24, 2023
Si l’Islande arrive en tête du classement mondial sur l’égalité femmes-hommes dressé par le Forum économique mondial, les grévistes pointent du doigt les inégalités qui persistent malgré tout. "On parle de l’Islande comme si c’était un paradis de l’égalité. Mais un paradis de l’égalité ne devrait pas avoir un écart salarial de 21% et 40% des femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles au cours de leur vie", souligne auprès du Guardian Freyja Steingrímsdóttir, l’une des organisatrices de la mobilisation. Ces dernières dénoncent également la sous-valorisation des secteurs à prédominance féminine, comme l’éducation ou la santé, mais aussi l’insécurité de l’emploi qui touche particulièrement les femmes immigrées ou porteuses de handicap.
Inégalités salariales et violences sexistes, même combat
À travers le slogan "Kallarðu þetta jafnrétti ?", qui signifie "Vous appelez cela l’égalité ?", les grévistes souhaitent "que la contribution des femmes soit reconnue et récompensée." Afin de combler les écarts salariaux entre femmes et hommes, elles demandent notamment la publication des salaires des travailleurs. Elles appellent en outre à la mise en place de mesures concrètes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. "Nous essayons maintenant de relier les points, en disant que la violence à l’égard des femmes et la sous-estimation des femmes sur le marché du travail sont les deux faces d’une même pièce et ont un effet l’un sur l’autre", explique Drífa Snædal, membre du comité exécutif de la grève.
Ces revendications incluent par ailleurs les personnes non-binaires, qui "ne se sentent pas en sécurité sur le marché du travail et ont peur de se montrer sous leur vrai jour en raison de la discrimination", dénoncent les organisateurs. "Nous faisons cela parce que nous luttons contre le même système, affirme Freyja Steingrímsdóttir. Nous sommes toutes et tous sous l’influence du patriarcat, alors nous avons pensé que nous devrions combiner notre combat."