Publié le 04 octobre 2019
ENVIRONNEMENT
Extinction Rebellion : la semaine de la rébellion débarque à Paris du 5 au 12 octobre
Du 5 au 12 octobre, c’est la Rébellion internationale d’octobre, lancée par Extinction Rebellion, le jeune mouvement de désobéissance civile non violente. Dans plusieurs grandes villes du monde, Londres, Berlin, New York, Amsterdam, Madrid, Buenos aires, Melbourne… et Paris, de nombreuses manifestations seront organisées : blocages, occupations, spectacles. Le but : alerter sur l’urgence à agir face à la 6e extinction de masse.

@Extinction Rebellion France
"Dernière occupation avant la fin du monde". Voici le programme de la journée du samedi 5 octobre en amont de la rébellion internationale qui démarre officiellement le 7. Les membres d’Extincton Rebellion (XR) prévoient d’occuper illégalement "un lieu symbolique du système économique injuste et destructeur" en Île-de-France, afin de le transformer "en un lieu de vie, de réflexion, d’organisation, de convergence et en faire un jalon de la résistance".
Ils seront accompagnés par d’autres mouvements comme les Gilets jaunes, les Gilets noirs (sans papiers), La vérité pour Adama (contre les violences policières) et certaines associations environnementales (ANV-COP21, Greenpeace, Attac…). Le lendemain, dimanche 6 octobre marquera la cérémonie d’ouverture à laquelle sont conviés les familles et les enfants. Celle-ci se veut très festive avec des spectacles, de la musique, des jeux …
Occupations et blocages
À partir du lundi 7 octobre, deux occupations auront lieu en simultanée. Une occupation "conviviale" d’une part autour d’un point névralgique de la capitale qui pourrait devenir un "lieu de résistance et de résilience où les membres d’XR pourront détailler leurs revendications et dormir si possible". D’autre part, un blocage basé sur le thème de la surpêche sera organisé.
Le sujet de la migration écologique sera également évoqué avec un blocage non-violent de la circulation fluviale sur la Seine le jeudi 10 octobre. Le vendredi 11 octobre, des centaines de membres vont réaliser un blocage temporaire de la circulation à l’aide de vélos pour dénoncer le "rythme effréné de nos modes de vie et de consommation". Et toute la semaine des actions auront lieu dans des supermarchés pour dénoncer l'utilisation abusive de sur-emballages en plastique.
Enfin, la semaine s’achèvera par "l’Archipel des nouveaux mondes" qui doit faire le lien entre les différents groupes locaux d’XR en France à la façon d'un archipel. "Un archipel que nous voulons le plus vaste, le plus inclusif, le plus porteur de mondes possibles !", précise le mouvement dans un communiqué. Une multitude d’actions sont ainsi prévues.
"Les gens ont peur"
"La désobéissance civile non violente est aujourd’hui le dernier recours éthiquement acceptable qui nous permettrait de limiter l’effondrement écologique déjà amorcé et réinventer des modèles de gouvernance plus coopératifs et respectueux du vivant. Le temps nous est compté et nous sommes déterminés à nous rebeller pour le vivant. Plus qu’une nécessite, c’est un devoir. Un autre avenir est possible", explique XR.
"Nous espérons mobiliser le plus largement possible mais le contexte en France est très particulier, témoigne Franck, chargé de la communication autour de la Semaine de la rébellion. Les gens ont peur, ils se demandent ce qui va leur tomber dessus après la répression policière du pont de Sully fin juin." 300 militants d’Extinction Rebellion avaient été aspergés de gaz lacrymogène et délogés.
Le mouvement porte quatre revendications : la reconnaissance de la gravité et de l’urgence des crises écologiques, la neutralité carbone en 2025, l’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, et la création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.
Concepcion Alvarez, @conce1