Vidéo : quatre chiffres chocs pour comprendre l’ampleur de la canicule en France

84 départements en vigilance orange

C’est du jamais vu. Pour la première fois, 84 départements ont été placés en vigilance orange canicule le lundi 30 juin. Au total, 88% des Français étaient concernés. Quelques heures plus tard, 16 départements sont passés en vigilance rouge, soit le niveau d’alerte le plus important. Un épisode de canicule “remarquable par son caractère et sa durée, qui devrait avoisiner les 15 jours”, explique au Monde Matthieu Sorel, climatologue à Météo France. Résultat, nous venons de connaitre le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré en France, après 2003.

Une nuit tropicale à 20,2°C

Dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1er juillet, la température moyenne enregistrée dans l’Hexagone a atteint 20,2°C. Un record pour le mois de juin, dépassant la maximale de 20,10°C relevée le 27 juin 2019. Problème, lorsque la température ne descend pas en dessous de 20°C une fois le soleil couché, l’organisme ne peut pas récupérer, étant confronté à une forte chaleur tout au long de la journée. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les nuits tropicales représentent un véritable danger sanitaire.

Plus de 2 200 écoles fermées

Bien au-delà des prévisions du ministère de l’Education, 2 213 écoles ont été partiellement ou totalement fermées mardi 1er juillet par mesure de prévention, sur les 43 000 du pays. “Ces épisodes caniculaires devant se multiplier, il devient urgent de lancer une véritable rénovation écologique du bâti scolaire public, pour protéger la santé et les conditions de travail des élèves et des personnels”, pressent les syndicats FSU et CGT ainsi que plusieurs associations de protection de l’environnement. Selon des estimations, ce chantier devrait coûter plusieurs dizaines de milliards d’euros.

La Méditerranée atteint les 26,01°C

La mer Méditerranée subit elle aussi un coup de chaud. Sa température de surface a atteint selon l’institut Copernicus 26,01°C en moyenne, un record pour la période. “Localement, sur le bassin ouest, entre le golfe du Lion et la mer Ligurienne, donc entre Perpignan et Gênes et jusqu’en Sardaigne au Sud, les anomalies sont de + 4 et + 5 °C. On a deux mois d’avance par rapport à ce qu’on devrait observer”, explique auprès de Libération Thibault Guinaldo, chercheur en océanographie spatiale au Centre national de recherches météorologiques. Un phénomène qui peut accentuer les nuits tropicales sur le pourtour méditerranéen et fragiliser la faune et la flore marines.