Publié le 30 mai 2025

Beaucoup moins d’avions dans le ciel allemand, un peu moins de béton en France, des fonds marins protégés au moins pour cinquante ans en Nouvelle-Calédonie… Ce mois de mai a été riche en bonnes nouvelles environnementales et cela mérite d’être souligné. Voici donc les cinq bonnes nouvelles que la rédaction de Novethic a déniché pour vous.

  • Les émissions de CO2 en Chine ont baissé au premier trimestre 2025

Une bonne nouvelle sur le front du climat. La Chine a réussi à baisser ses émissions de CO2 au premier trimestre 2025, et ce, pour la première fois. Celles-ci ont ainsi reculé de 1,6% sur un an, d’après une étude de Lauri Myllyvirta, analyste au Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA). Elles affichent même un repli de 1% sur les douze derniers mois. Cela s’explique notamment par les investissements massifs de Pékin dans les énergies renouvelables et bas carbone, notamment l’éolien, le solaire et le nucléaire. Par le passé, les émissions chinoises avaient déjà baissé, mais ces réductions étaient liées à une réduction de la demande en électricité, comme durant les périodes de confinement pendant la pandémie de Covid-19. Ce qui n’est pas le cas actuellement où la demande totale en électricité a augmenté de 2,5% au premier trimestre.

  • Moins de voyages d’affaires en 2023

Une prise de conscience à l’échelle des entreprises. En 2023, les émissions liées aux voyages d’affaires de 239 multinationales ont baissé de 34% par rapport à celles de 2019, selon la dernière analyse de la campagne Travel Smart, dirigée par Transport & Environnement. Parmi les 36 entreprises françaises présentes dans le classement, certaines sont considérées comme des bons élèves, notamment Crédit Agricole tant sur les résultats affichés que sur ses objectifs en termes de baisse des émissions. En effet, la banque française a pris l’engagement de réduire les émissions liées à ses déplacements professionnels de 50% d’ici à 2030 par rapport à 2019. À l’inverse, le groupe LVMH ou encore Valeo affichent de très mauvais résultats, respectivement +63% et +71% des émissions de CO2 pour les déplacements d’affaires entre 2019 et 2023.

  • Le trafic aérien allemand divisé par deux en cinq ans, au profit du train

Le train s’est fait une place de choix dans le cœur des Allemands. Selon une étude menée par l’opérateur O2/Telefonica, publiée par le Spiegel, la plupart des voyageurs allemands allant d’une grande ville à une autre optent largement pour le train, en lieu et place de l’avion. Par exemple, entre Berlin et Munich, la part du train est d’environ 77% contre seulement 3% pour l’avion, et 20% pour la voiture ou le bus. Cette victoire du train sur l’avion s’explique par le déploiement de lignes à grande vitesse sur le territoire. Ainsi, le temps de parcours en train reste dans la plupart des voyages inférieur à ceux en avion. Depuis 2019, le trafic aérien intérieur allemand s’effondre, avec une division par deux du nombre de passagers entre 2019 et 2024.

  • Le bétonnage d’espaces naturels continue de reculer en 2023

Toujours un peu moins de béton. Selon les dernières données du Cerema, publiées le 13 mai, la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers en 2023 est la plus faible jamais enregistrée en France depuis 2009. En 2023, 19 263 hectares d’espaces naturels ont été grignotés, soit une baisse de 4,8% par rapport à 2022. D’après le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, la tendance est à une “stabilisation du rythme”, autour de 20 000 hectares, mais ce rythme “demeure élevé”. Entre 2011 et 2023, ce sont plus de 297 000 hectares qui ont été consommés, ce qui correspond à la surface de l’île de la Réunion.

  • La Nouvelle-Calédonie adopte un moratoire sur l’exploitation des fonds marins

Cinquante ans. C’est le répit que la Nouvelle-Calédonie a accordé à ses fonds marins. À l’heure où Donald Trump autorise certaines entreprises à forer dans les eaux internationales, le congrès kanak-calédonien a adopté un moratoire interdisant la prospection et l’exploitation minière des fonds marins pour les cinquante prochaines années. “Plutôt que de céder à la logique du profit immédiat, la Nouvelle-Calédonie peut choisir d’être pionnière dans la protection des océans”, a déclaré Jeremie Katidjo Monnier, membre du gouvernement local. “C’est aussi un levier stratégique pour affirmer notre souveraineté environnementale face aux multinationales et un signal fort d’engagement envers les générations futures”, a-t-il précisé. À noter que la Nouvelle-Calédonie est considérée comme un “hotspot” de la biodiversité  mondiale.

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