Publié le 14 février 2025
Difficile d’imaginer une Saint-Valentin sans roses. Il s’en écoulerait 30 000 durant cette seule journée. Pourtant, ces fleurs ont un lourd impact sur l’environnement et la santé. Consommation d’eau, pesticides dangereux, voyages en avion… Découvrez les dessous de ces bouquets importés en masse.
- C’est le cadeau phare de la Saint-Valentin. Pour la fête des amoureux, 8 consommateurs sur 10 choisiraient d’acheter des roses. Mais ces bouquets viennent rarement de France. Au total, 85% des fleurs commercialisées dans l’Hexagone viennent de l’étranger, les roses étant la variété la plus importée. Ces dernières sont principalement cultivées aux Pays-Bas, dans des serres chauffées, et au Kenya, en Ethiopie, en Colombie ou encore en Equateur.
- Pour augmenter leurs rendements, ces exploitations font bien souvent appel à des pratiques agricoles intensives et s’appuient sur une utilisation massive d’engrais et de pesticides. Selon l’Union nationale des fleuristes, les producteurs kényans utiliseraient par exemple près de 250 principes actifs, 30% de ces substances étant interdites en Europe, car jugées nocives. Dans une analyse dévoilée le 14 février, l’UFC-Que choisir a identifié jusqu’à quarante-six résidus de pesticides dans un bouquet de roses, dont plusieurs considérés comme perturbateurs endocriniens ou cancérogènes avérés. Problème, contrairement aux denrées alimentaires, aucune limite maximale de résidus ne s’applique aux fleurs dans l’Union européenne.
- Cet usage a de lourds impacts sur l’environnement et les ressources en eau des populations locales, mais aussi sur la santé des travailleurs en contact avec les fleurs, des ouvriers agricoles aux fleuristes qui composent nos bouquets. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a d’ailleurs récemment annoncé le lancement d’une étude sur le sujet, afin de mesurer les risques sanitaires auxquels sont soumises ces professions.
- Une fois matures, la plupart des roses cultivées à l’étranger voyagent par avion jusqu’aux Pays-Bas, qui est une plaque tournante du commerce de fleurs, avant de rejoindre la France en camions réfrigérés. Ces trajets pèsent lourdement sur l’empreinte carbone des roses. Selon l’UFC que choisir, un bouquet de 15 fleurs importées composé par exemple de roses du Kenya et de lilas des Pays-Bas, émet 36 kg eqCO2, alors qu’un bouquet de 15 fleurs françaises produit seulement 1,7 kg eqCO2. Pour une Saint-Valentin plus durable, il est donc conseillé de vérifier l’origine des fleurs que l’on achète. Mais cette indication n’est aujourd’hui pas obligatoire en France.
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