Boris Johnson (2019-2022) Donald Trump (2016-2020). Deux mandats exercés par des hommes qui ont conquis le pouvoir politique après avoir pris à la hussarde les partis conservateurs de leurs pays respectifs. Leurs programmes, simplistes, tiennent en un slogan “Get Brexit done” pour Boris Johnson, “Make America Great Again” pour Trump. Ce simplisme est leur meilleur allié dans des démocraties minées par les réseaux sociaux utilisés pour influencer les résultats électoraux. L’accession au pouvoir de Johnson, avatar du Brexit, et de Trump porté par l’Amérique profonde, a été grandement facilitée par les algorithmes de psychologie comportementaliste construits à partir des données personnelles d’utilisateurs de réseaux comme Facebook.
Ces stratégies d’influence politique consistent à bombarder de messages adaptés à des cibles définies grâce à leur Like. Pour le lanceur d’alerte, Christopher Wylie, le rôle joué par AggregateIQ, filiale de Cambride Analytica a été décisif dans le Brexit. Il estime que “sans AggregateIQ, le camp du ‘Leave’ n’aurait pas pu gagner le référendum qui s’est joué à moins de 2 % des votes”. Et sans Brexit, Johnson qui avait rejoint le camp du Leave in extremis, n’aurait sans doute jamais été Premier Ministre, rôle dont il rêvait depuis toujours et qu’il doit abandonner caricaturé en clown pathétique.
What a cover pic.twitter.com/Mnmv3ka2E2
— Mujtaba (Mij) Rahman (Mij_Europe) July 7, 2022
S’ils ont de nombreux points communs, leurs engagements sur le changement climatique divergent. Boris Johnson qui s’est formé tardivement, explique avoir eu “une révélation” à la suite d’un brief scientifique donné au 10 Downing Street le 28 janvier 2020. Jusque-là, on lui connaissait plutôt des opinions quasi climato-sceptique. Avec l’organisation de la COP 26 en Écosse, il a tenté de se tailler un costume de leader climatique sans vraiment y parvenir.
Des punchlines et vérités alternatives qui fragilisent la démocratie
Anne-Catherine Husson Traore, directrice générale de Novethic, @AC_HT