Quelques exemples : l’Inde s’est fixé le cap de 2070, l’Australie veut atteindre la neutralité carbone sans sortir du charbon et l’Indonésie a trahi au bout de 24 H son engagement à mettre fin à la déforestation. Côté entreprises, les annonces des compagnies pétrolières et grandes entreprises participantes ont aussitôt été accusées de green washing à cause de la place de la compensation dans leurs programmes de réduction des émissions. Même effet pschitt pour les 130 000 milliards d’actifs gérés par les signataires de l’Alliance Globale pour la Neutralité Carbone (#GFANZ) annoncé triomphalement par Mark Carney, star de la finance verte. Il lui a aussitôt été rétorqué que ce n’est pas le volume qui compte mais la réorientation massive des flux financiers vers des modèles bas carbone qui n’est toujours pas à l’ordre du jour.
Aujourd’hui #6novembre , partout, des #MarcheClimat pour rappeler aux participants de la #COP26 que nous, citoyens du monde, ne voulons plus de promesses sans actes, du en même temps et du court-terme. Traçons des feuilles de routes ambitieuses et #AllonsY à grands pas! https://t.co/DNznvWwKCq
— William Aucant (@WilliamAucant) November 6, 2021
Dans son discours de Glasgow visionné plus d’1,5 million de fois, Greta Thunberg a interpellé les dirigeants du monde entier. "Nous n’avons pas besoin d’engagements non contraignants, de promesses vides. Or c’est tout ce que nous proposent ces soi-disant leaders qui vivent dans une bulle avec l’espoir illusoire que des technologies vont permettre de sauver l’humanité ainsi que la planète. Ils pensent que nous sommes radicaux mais ce sont eux qui le sont, terrifiés par la vérité qu’ils refusent d’affronter. Les vrais leaders c’est nous les jeunes, leurs enfants qui refusent ces décennies de bla bla bla."
“Many are asking what it’ll take for people in power to wake up. But let’s be clear – they’re already awake. They know exactly what they’re doing. They know exactly what priceless values they’re sacrificing to maintain business as usual.”
My speech from today’s march in Glasgow. https://t.co/iw2oGYQk0a
— Greta Thunberg (@GretaThunberg) November 5, 2021
La puissance des images
Même si nombreux sont ceux qui tentent de la décrédibiliser avec des arguments scientifiques du style "pourquoi cette gamine de 18 ans qui ne sourit jamais doit-elle donner des leçons ?", la puissance de sa parole pèse lourd face à des images désastreuses qui ont fait le tour du monde. Les dirigeants du G20 ont commencé par avoir l’idée saugrenue de jeter une pièce dans la fontaine de Trevi à Rome pour souhaiter bonne chance à la COP26 et au climat. Ensuite Joe Biden et Boris Johnson ont été photographiés en flagrant délit de sieste. Pire le dirigeant britannique a provoqué un scandale en se rendant en jet privé à une soirée dans un club exclusivement masculin en compagnie de climato-sceptiques notoires.
Le leadership climatique pourrait aussi être du côté de l’Union Européenne qui négocie pour les États membres. Plus qu’en 2015, elle est partie avec son Pacte Vert des messages forts exprimés par de jeunes européens : "Il est temps d’agir et de faire des transformations profondes". Mais le Pacte Vert pourrait être compromis si les États membres continuent à privilégier leurs agendas nationaux et à torpiller ce leadership climatique qui pourrait pourtant permettre à l’Europe de prendre un temps d’avance sur les États Unis et la Chine.
All around the world people are expecting change.
Without bold action we won’t limit warming to 1.5°C and we’ll face the devastating consequences.
Now is the time to act.#COP26 is our shot to get this right. For our and for all of us.#EUatCOP26 #TogetherForOurPlanet pic.twitter.com/gi6gBWuKKK
— EU Climate Action (@EUClimateAction) November 6, 2021