Publié le 2 mai 2025

Du Moyen-Orient jusqu’à l’Asie du Sud, les records de températures extrêmes s’enchaînent. En cause : un dôme de chaleur qui ne laisse aucun répit aux populations locales depuis déjà plusieurs jours. Face à ces mesures, plusieurs scientifiques alertent sur ces conditions exceptionnelles qui pourraient devenir la normalité dans cette région du monde.

  • Si nous ne sommes encore qu’au printemps, au Pakistan, l’été est déjà bien là. Avec deux mois d’avance, les températures augmentent dangereusement depuis plusieurs semaines. A Nawabshah, ville située au sud du pays, le mercure est monté jusqu’à 49°C le 30 avril dernier. Le département météorologique national a lancé plusieurs alertes face au danger que représentent ces conditions pour la santé des habitants.
  • Hausse des malaises pour les travailleurs, coupures de courant à répétition, mise en péril des récoltes agricoles et plus largement de la sécurité alimentaire… Les conséquences de cette vague de chaleur pour la population locale sont alarmantes. Et le Pakistan n’est pas le seul Etat concerné. Au total, une vingtaine de pays souffrent de températures extrêmes liées à la présence d’un dôme de chaleur s’étendant du Moyen-Orient jusqu’à l’Asie du Sud.
  • Ces derniers, jours, il a ainsi fait 49°C au Koweït, 46,1°C en Irak, 43,3°C au sud-est du Turkménistan, 47,6°C en Arabie Saoudite ou encore 46,1°C dans le sud de l’Iran. Sur la seule journée du 27 avril, les Emirats arabes unis auraient enregistré plus de records que durant tout le mois d’avril 2024, pourtant marqué par de fortes températures, selon le climatologue Maximiliano Herrera. “En trois siècles d’histoire climatique, rien ne peut être comparé à ce qui se passe actuellement en Asie“, souligne-t-il sur le réseau social Bluesky.
  • Selon une étude publiée par la plateforme ClimaMeter, ces conditions “inhabituelles” qui durent depuis mi-avril au Pakistan et en Inde, “peuvent être attribuées au changement climatique d’origine humaine” et devraient se multiplier dans les années à venir. “Nombre des événements prévus pour 2050 ou 2070 se produisent déjà. Nous avons sous-estimé la vitesse du changement. Nous assistons aujourd’hui à une accélération, à une défaillance de nos modèles prédictifs”, alerte auprès du Guardian Gianmarco Mengaldo, co-auteur du rapport et expert en climat à l’Université de Singapour.
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