One Planet Business for Biodiversity (OP2B) est une coalition d’entreprises lancée en 2019 à New York, à l’occasion du Sommet de l’action climatique des Nations unies. L’objectif principal du One Planet Business for Biodiversity est d’encourager et de mobiliser les entreprises à s’engager dans des actions concrètes en faveur de la préservation de la biodiversité, notamment à travers le concept d’agriculture régénératrice et d’entreprise régénérative.

Objectifs de One Planet Business for Biodiversity

Ses 27 membres – parmi lesquels de grandes sociétés telles que Google, Nestlé, L’Oréal ou Danone – actifs dans 120 pays encouragent notamment l’émergence d’un modèle d’agriculture régénératrice à même de protéger les écosystèmes. L’action d’OP2B repose donc sur la restauration de la biodiversité cultivée et naturelle à travers des solutions concrètes, limitées dans le temps et mesurables ; ces mesures s’articulent autour de trois grands objectifs : ·

  • La promotion de pratiques agricoles régénératrices à l’échelle mondiale
  • Le renforcement de la biodiversité cultivée ;
  • L’élimination de la déforestation/ l’optimisation de la gestion des écosystème

Les membres de la coalition entendent peser sur les décideurs institutionnels et financiers, la COP 15 2021 ayant fait office de cadre pour présenter leurs recommandations politiques.

Le One Planet Business for Biodiversity vise également à sensibiliser davantage les consommateurs et à promouvoir des modes de consommation et de production plus durables, en encourageant les entreprises à adopter des pratiques transparentes et responsables en matière de biodiversité.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large des efforts internationaux pour lutter contre la perte de biodiversité et répondre aux défis environnementaux mondiaux, tels que ceux énoncés dans l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Accord de Paris sur le climat.

Une initiative controversée

Certaines critiques estiment que l’implication de grandes entreprises multinationales, telles que Danone et Nestlé, dans cette initiative peut être perçue comme une tentative de greenwashing ou de “blanchiment écologique”. Ces entreprises ont souvent été critiquées pour leur impact environnemental négatif, notamment en ce qui concerne la déforestation, l’utilisation de plastiques et la gestion de l’eau. D’autre part, certains observateurs estiment que les engagements pris par les entreprises participant à l’OP2B ne sont pas suffisamment ambitieux ou contraignants pour avoir un réel impact sur la préservation de la biodiversité. Ils craignent que ces engagements ne se traduisent pas par des actions significatives ou qu’ils soient largement symboliques.

Il existe aussi des préoccupations concernant le manque de transparence et de responsabilité dans les engagements pris par les entreprises participant à l’OP2B. On note ainsi l’absence de mécanismes de suivi et de vérification indépendants pour garantir que les entreprises respectent leurs engagements et contribuent réellement à la préservation de la biodiversité. Enfin, les modes de gouvernance de l’OP2B et l’influence des grandes entreprises sur ses orientations et ses décisions laisse craindre que les intérêts commerciaux des entreprises participantes ne prévalent sur les objectifs de préservation de la biodiversité et des écosystèmes.