Le marché du carbone est un mécanisme qui permet d'échanger des droits d'émission de CO2 de la même manière que des titres financiers.
Il a été mis en place en 2005 par le protocole de Kyoto, pour inciter les pays à réduire leurs émissions de CO2 et à investir dans des technologies plus propres afin de lutter contre le réchauffement climatique.
L'Europe , avec l'ETS European Union Emission Trading, s'est engagée à réduire, d'ici 2020, de 20 % ses émissions globales par rapport à 1990. Elle a été la première à lancer son marché carbone pour atteindre ces objectifs. Mais le marché a souffert de la crise économique qui a entrainé une forte chute du prix des quotas. Depuis début 2012, la tonne de carbone peine à dépasser les 5 euros, alors que son prix devrait dépasser les 20 euros pour que le système soit efficace. De ce fait, le marché carbone est de plus en plus critiqué, notamment par les ONG, qui l'accusent de ne pas inciter les entreprises à réduire leurs émissions.
D'autres marchés du carbone se mettent en place progressivement dans d'autres régions du monde, comme en Nouvelle-Zélande, au Japon ou encore chez certains Etats nord-américains mais aussi en Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.
Dans l'Accord de Paris, qui prend la suite du protocole de Kyoto, l'expression "marché carbone" n'apparaît pas explicitement dans le texte. Son article 6 mentionne cependant une interconnexion des marchés existants, des approches coopératives non fondées sur le marché, ainsi qu'un nouveau mécanisme, appelé le Mécanisme de Développement durable (MDD).