Publié le 27 février 2025
A Rio de Janeiro, le thermomètre s’affole. Mi-février, la température a atteint le niveau record de 44°C. Une chaleur extrême qui s’est également abattue sur les régions sud du Brésil, entraînant des fermetures d’écoles en cascade et une sécheresse dramatique.
- Depuis plusieurs semaines, Rio de Janeiro, au Brésil, fait face à une vague de chaleur exceptionnelle qui pourrait entraîner “l’été le plus chaud de ces dernières années”. Alors que la ville s’apprête à accueillir le traditionnel carnaval, les températures ont dépassé les 40°C, bien au-dessus des normales de saison. Lundi 17 février, les thermomètres ont même atteint 44°c dans l’un des quartiers ouest, un record depuis le début des mesures.
- Si certaines écoles de samba, comme Beija-Flor, ont été contraintes d’annuler leur répétition en amont du défilé, Eduardo Paes, le maire de la ville, a confirmé que les festivités resteraient bien au programme. L’événement qui se déroulera du 28 février au 8 mars devrait réunir comme chaque année des centaines de milliers de visiteurs.
- Pourtant, le quatrième niveau d’alerte canicule, sur un total de cinq, a été déclenché pour la première fois à Rio. Ce dispositif repose sur une mesure combinée de la température et du taux d’humidité de l’air. Le niveau quatre est défini par un “indice de chaleur très élevé” entre 40°C et 44°C sur une durée d’au moins trois jours consécutifs. Dans ce cas, les autorités municipales doivent mettre à disposition des 6 millions d’habitants des lieux climatisés et des points de distribution d’eau.
- “Nous avons passé une nouvelle semaine sans pluie et les prévisions pour la fin février ne prévoient pas beaucoup de précipitations. On pourrait avoir un des mois de février les plus secs de l’histoire”, rapporte auprès de l’AFP Raquel Franco, météorologiste au sein de la mairie de Rio. Les habitants des favelas, où vivent près d’un tiers des résidents de Rio, souffrent tout particulièrement de cette chaleur extrême. Dans ces quartiers populaires aux habitations très denses, les températures ressenties peuvent dépasser les 50°C comme en témoignent plusieurs internautes sur les réseaux sociaux.
- Plus au Sud, la région de São Paulo subit elle aussi une canicule, avec des températures atteignant 38°C. Même constat dans l’Etat du Rio Grande do Sul, où 700 000 élèves ont vu leur rentrée reportée à cause des conditions météorologiques, les écoles n’étant pas équipées pour y faire face. A Quaraí, une petite ville à la frontière de l’Uruguay, le thermomètre a frôlé les 43,8°C soit la température la plus haute enregistrée depuis 1910. Dans cette région, 65 municipalités ont déclaré l’état d’urgence en raison de la sécheresse. Plusieurs rivières ont atteint des niveaux critiques et les agriculteurs estiment que plus de la moitié de la production locale de soja pourrait être compromise.
- Ce n’est pas la première fois que le Brésil souffre de vagues de chaleur intenses. En novembre 2023, des centaines de spectateurs avaient été pris de malaises et une jeune femme de 23 ans avait trouvé la mort lors d’un concert de Taylor Swift. Inondations meurtrières, tempêtes, sécheresse historique… Le pays subit depuis plusieurs années des événements climatiques extrêmes, dont la multiplication et l’intensification sont attribuées aux effets du changement climatique.
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