Publié le 8 février 2025

Hausse des émissions carbone, consommation massive d’eau, conditions de travail précaires… Les conséquences de ChatGPT sur la planète et les droits humains n’ont rien de négligeable. Pourtant, l’utilisation du chatbot créé par OpenAI ne cesse de croître dans le monde entier.

  • A peine plus de deux ans après son lancement, ChatGPT est devenu un outil incontournable de notre quotidien. Un Français sur deux déclare connaître le chatbot, qui a récemment dépassé la barre des 300 millions d’utilisateurs hebdomadaires dans le monde. Son utilisation n’a pourtant rien d’anodin.
  • Pour fonctionner, l’intelligence artificielle qui alimente ChatGPT nécessite d’importantes capacités de calculs et de données hébergées dans des data centers. Toujours plus puissants, ces centres pèsent lourd sur nos ressources. Leur système de refroidissement requiert par exemple une grande quantité d’eau. Durant la phase d’entraînement de ChatGPT-3, 700 000 litres d’eau auraient été nécessaires, soit la consommation journalière de près de 4 700 Français.
  • Une problématique à laquelle vient s’ajouter celle de l’électricité. Selon l’Agence internationale de l’énergie, une requête sur ChatGPT consomme dix fois plus d’électricité qu’une recherche sur Google. Et qui dit consommation énergétique, dit empreinte carbone. Sur ce point, les données sont encore rares et dépendent du type d’énergie, fossile ou renouvelable. Mais ce que l’on sait, c’est que là aussi, les data centers sont les principaux responsables. La construction de centres de données et leur utilisation pour l’intelligence artificielle a par exemple déjà entraîné une hausse de 30% des émissions de CO2 de Microsoft.
  • Et l’écologie n’est pas le seul enjeu. L’usage du chatbot a également des impacts sociaux. Une enquête du Time publiée en 2023 révèlent les conditions de travail précaires des modérateurs chargés de développer le mécanisme de sécurité de la première version de ChatGPT. Leur travail a pour but de filtrer des milliers de textes haineux ou explicites contenus par l’immense base de données qui fait tourner le chatbot. Face à la violence des contenus, ces modérateurs parlent de véritable “torture”, allant pour certains jusqu’à un état de stress post-traumatique.
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