Publié le 28 mai 2018
La finance solidaire a encore battu des records en 2017 avec une croissance de 18 %, la meilleure jamais enregistrée. Cela a notamment un impact fort sur l’emploi avec 45 000 postes créés ou consolidés. Mais Finansol, qui vient de publier son nouveau baromètre, attend du gouvernement qu’il lui offre une plus grande marge de manœuvre via son projet de loi Pacte sur la croissance et la transformation des entreprises.

11 milliards d’euros, c’est l’encours de l’épargne solidaire en 2017. Cela équivaut au budget actuel du ministère de la transition écologique, un ministère d’État choyé par l’exécutif. Et cela représente aussi une hausse de 18,3 % sur un an. Ce qui fait dire à Frédéric Tiberghien, président de Finansol, qu’il s’agit là de "la meilleure collecte jamais enregistrée par la finance solidaire".
L’association publie ce lundi 28 mai son 16e baromètre. Et les nouvelles sont bonnes. Les salariés boostent toujours l’épargne solidaire (+18,9 %), mais cette année, l’épargne bancaire évolue elle aussi de façon positive avec une croissance tout aussi élevée (+18,7 %). Cela est dû à "l’engagement commercial de plusieurs établissements financiers qui enregistrent une forte croissance de leurs encours sur les placements promus auprès du grand public", explique Finansol.
La loi Pacte, un levier pour la finance solidaire
Les fonds collectés en 2017 ont permis des actions très concrètes. 45 000 emplois ont ainsi été créés ou consolidés, 3 700 personnes ont été logées ou accueillies en places d’hébergement, 36 000 foyers approvisionnés en énergie renouvelable et 80 acteurs du développement économique dans pays du Sud ont été soutenus.
Mais les ambitions de Finansol, né il y a plus de quinze ans, ne s’arrêtent pas là. "Si le Gouvernement en fait un véritable objectif, la finance solidaire peut franchir, avec la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), une nouvelle étape dans son développement" espère Frédéric Tiberghien. Le projet de loi comporte en effet une série de mesures sur la réforme de l’épargne retraite, de l’épargne salariale, ou de l’agrément ESUS qui permettraient de démocratiser davantage la finance solidaire.  
L’association attend aussi de voir le Président de la République honorer sa promesse de campagne sur la mise en place d’une assurance-vie solidaire. "Pour l’instant, il n’y a rien dans le texte, mais le gouvernement est encore à temps pour agir. Emmanuel Macron ne peut pas manquer ce rendez-vous qu’il a donné aux acteurs de l’ESS (économie sociale et solidaire)", veut croire le président de Finansol. Verdict mi-juin lors de la présentation du texte en Conseil des ministres.
Concepcion Alvarez, @conce1

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