Publié le 02 février 2021
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En raison du report du prochain James Bond, Nokia demande de retourner des scènes pour présenter son dernier smartphone
Le fabricant de téléphone Nokia espérait bien booster ses ventes en plaçant dans le dernier James Bond son dernier Smartphone. Mais avec le Covid-19, la vingt-cinquième aventure de l’agent secret sur grand écran a été reportée d’au moins un an et demi. Aussi, la marque finlandaise a demandé de tourner de nouvelles scènes avec un téléphone plus récent afin de ne pas mettre à l’écran un produit devenu quasi obsolète en seulement quelques mois.

@MGM-UniversalPictures
"Mourir peut attendre" (No Time to Die, en VO), le titre du prochain James Bond ne semble pas s’appliquer au dernier SmartPhone de Nokia. En effet, dans la dernière aventure cinématographique, le célèbre agent secret devait utiliser un smartphone de la célèbre multinationale finlandaise. Sauf que le film qui devait sortir début 2020 a été repoussé à de nombreuses reprises, en raison de la crise du Covid. C’est désormais octobre 2021 qui est prévu.
Problème, si "Les diamants sont éternels", ce n'est pas le cas des smartphones Nokia. Le dernier terminal de la marque est sorti en septembre dernier et sera déjà quasi obsolète lorsque Daniel Craig, l’interprète de l’agent britannique, en fera usage à l’écran. Résultat, Nokia qui misait gros sur ce placement produit a demandé que des scènes soient retournées avec du matériel plus récent, nous apprend le journal britannique The Sun.
Renouvellement des portables
La production s’est pliée à la demande du fabricant. Reste à savoir ce qu’il en sera des autres sponsors du film, en particulier le fabricant de montres Omega et l’équipementier Adidas. Depuis "Golden Eye" en 1995, les apparitions de James Bond à l’écran ont toujours servi à pousser les derniers produits hauts de gamme de grandes marques, avec une large exposition pour les secteurs automobiles et technologiques.
Le cas du smartphone mis en avant dans le film et déjà dépassé environ un an après sa sortie initiale n’est pas spécifique à Nokia. Ne doutons pas que n’importe quel fabricant se serait retrouvé face à la même problématique. Elle interroge toutefois sur l’obsolescence peut-être pas programmée mais extrêmement rapide de ces terminaux numériques. Les chiffres présentés par l'Alliance française des industries du numérique (AFNUM) sont en ce sens assez frappants. Chaque année en France se vendent plus de 20 millions de portables et entre 54 et 113 millions dorment dans nos tiroirs (données de 2019).
Ludovic Dupin @LudovicDupin