L’annonce vient de tomber, confirmant les rumeurs. Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale depuis moins de six mois, devient Premier ministre.
Cher @GabrielAttal, je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé. Dans la fidélité à l’esprit de 2017 : dépassement et audace. Au service de la Nation et des Français.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 9, 2024
Le “jeune Gabriel” comme l’appelait l’ancien Premier ministre Jean Castex a coiffé au poteau plusieurs personnalités dont les noms sont revenus avec insistance pour ce poste. À savoir l’ancien ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, désormais “chief impact officer” pour la greentech Sweep et l’actuel ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Reste désormais à connaître la composition du gouvernement Attal, censé donner un second souffle à ce quinquennat, mais aussi le périmètre du nouveau Premier ministre.
En tant qu’ancienne ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne avait la charge de la planification écologique. Il se pourrait que Gabriel Attal reste, lui, en charge du ministère de l’Éducation. Il en a tout cas annoncé, dans son premier discours en tant que Premier ministre, que l’école serait sa “boussole”. Que deviendrait alors la planification écologique qui avait été hissée jusqu’à son plus haut niveau ? Dans sa lettre de démission remise à Emmanuel Macron le 8 janvier à 15h, Élisabeth Borne a d’ailleurs rappelé son rôle dans ce domaine : “Conformément à la mission que vous m’avez confiée, je suis fière que la France soit désormais dotée d’une planification écologique complète et robuste”, écrit-elle.
Une planification écologique en phase terminale
L’enjeu des élections européennes
L’enjeu est d’autant plus important que se joue le sort du Green Deal, le Pacte vert européen porté jusqu’ici par la Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen. Or l’alliance entre la droite et l’extrême droite freine considérablement l’ambition du Green Deal. Le risque est que ce dernier soit définitivement enterré selon l’issue du scrutin.