Shanghai Tower, Victoria Harbour à Hong Kong, tour Burj Khalifa de Dubaï, place Rouge, Acropole, Tour Eiffel, pyramides égyptiennes, basilique Saint-Pierre, Big Ben, Christ de Rio, siège de l’ONU à New York… D’innombrables sites, monuments et bâtiments vont les uns après les autres éteindre leurs feux entre 20h30 et 21h30 locales, ce samedi 29 mars.
Organisé par le WWF, cet événement appelle chacun à plonger sa demeure dans le noir en même temps que ces grands lieux symboliques à travers la planète. C’est la 13e édition du Earth Hour, littéralement "l’heure de la planète".
L’an dernier, près de 7 000 villes de 187 pays ont éteint leurs édifices emblématiques, de Singapour à Honolulu, en passant par Sydney, Moscou, ou Washington, indique le WWF. "Cette année, des millions de gens dans le monde s’uniront à nouveau pour dire leur souhait d’un avenir sain et soutenable", dit le WWF. Alors que la nature est menacée "à un rythme inédit", et fait face "au défi constant du changement climatique", Earth Hour 2019 veut rappeler son importance et les services qu’elle rend à l’homme (eau, alimentation, pharmacopée, etc).
Un appel de puissance
Si le symbole est fort et va sans doute renforcer encore la grande mobilisation de ce printemps climatique, son effet réel peut-être contre-productif. En France, il est estimé que la mobilisation peut faire varier la consommation d’environ 800 mégawatts (l’équivalent un petit réacteur nucléaire). Lorsque les lumières seront rallumées simultanément, cela va provoquer un appel de puissance notable sur le réseau.
Dans notre pays, l’énergie hydraulique va répondre à ce besoin, le temps que les réacteurs nucléaires (qui représentent 70 % de la production en moyenne) ajustent leur puissance. Pour le gestionnaire du réseau, RTE, il n’y a pas d’enjeu majeur à anticiper cette variation. Mais dans d’autres pays, c’est le charbon ou le gaz, énergies très carbonées, qui pourraient répondre à cet appel soudain de la demande d’électricité. Reste à savoir si le symbole fort et réel de l’opération vaut ce risque d’émissions de CO2…
Ludovic Dupin avec AFP