L'artificialisation des sols désigne le processus par lequel ces derniers perdent leurs qualités et capacités naturelles que sont la biodiversité, les cycles naturels et qualités biogéochimiques. Les sols artificialisés englobent ainsi les sols bâtis et les sols revêtus et stabilisés (routes, voies ferrées, parkings, chemins etc.) de même que les chantiers, les terrains vagues, et les espaces verts artificiels ; au sens large l'artificialisation des sols correspond donc à un changement d’utilisation/fonction entraînant le plus souvent une imperméabilisation totale ou partielle. En 2014, les sols artificialisés étaient dédiés principalement à l’habitat (42%) devant les infrastructures de transport (28%), le foncier des services (16%) puis les surfaces commerciales et économiques (14%). L'artificialisation croissante des sols en France est principalement due à l'accroissement de la population et à l'expansion des zones urbaines. Le phénomène ayant un impact négatif sur la biodiversité, les ressources disponibles et les émissions de GES, le gouvernement lançait en 2018 un plan biodiversité avec comme objectif « zéro artificialisation nette » d'ici 2030.