L’Observatoire de la RSE et le cabinet BL Evolution ont passé au crible les stratégies biodiversité de 70 acteurs financiers français. A l’occasion de la COP16, ils publient un panorama de leur engagement sur la nature. Les progrès sont notables par rapport à 2022, notamment en raison de l’impulsion de la réglementation. Mais le sujet ne se hisse pas encore au sommet de la hiérarchie des entreprises.
Banques, assurances, sociétés de gestion… les acteurs financiers français ont-ils avancé sur l’intégration des risques liés à la nature dans leurs activités ? L’Accord de Kunming-Montréal signé lors de la COP15 leur fixe clairement cet objectif afin d’accélérer la préservation et la restauration de la nature. Alors que la COP16 en Colombie a justement échoué sur la question des financements, l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) et le cabinet BL Evolution ont étudié les documents publics de 70 institutions financières françaises pour dresser un état des lieux.
Formalisation de la stratégie biodiversité, politiques d’exclusion, sélection des investissements, dialogue actionnarial, mesure des impacts et des dépendances… le rapport tente une évaluation complète de la manière dont ces sujets sont abordés. Les résultats montrent de fortes disparités en fonction des thèmes. "Tous les acteurs n’ont pas un niveau de maturité avancé. Mais certains placent la nature au niveau stratégique, avec des engagements chiffrés en lien avec les accords internationaux, reconnaît ainsi Sylvain Boucherand, le directeur général de BL Evolution, lors de la présentation de l’étude. Ce n’est cependant pas encore une démarche très répandue."
Les sociétés de gestion en avance
L’Orse et BL Evolution avaient déjà produit une étude sur l’engagement des entreprises et des investisseurs en matière de