Publié le 13 décembre 2024
C’est un véritable déferlement. Temu et Shein continuent leur ascension auprès des consommateurs français. Une popularité que les fêtes de fin d’année pourraient doper. Dans le même temps, les controverses se multiplient pour ces nouveaux géants de l’e-commerce que les autorités tentent de réguler de plus en plus.
- Jouets, vêtements, électronique… Quelques années seulement après leur lancement, les géants de l’e-commerce chinois, Shein et Temu, sont devenus des incontournables pour les consommateurs français. Un chiffre en atteste : selon le PDG de La Poste, Philippe Wahl, 22% des colis aujourd’hui distribués dans l’Hexagone proviennent de ces deux plateformes. “C’était moins de 5% il y a cinq ans et 1% de plus qu’Amazon qui est le premier client, mais aussi le premier concurrent de La Poste”, affirme-t-il auprès de l’AFP.
- Temu, en particulier, affiche une croissance fulgurante. Dans le cadre du nouveau règlement européen sur les services numériques (DSA), l’entreprise a publié son premier rapport de transparence le 30 novembre dernier. Elle y dévoile ainsi que la France représente son deuxième marché européen, avec en moyenne 12 millions de destinataires mensuels, derrière l’Allemagne (16,3 millions de clients) et devant l’Italie (10 millions de clients).
- Une popularité qui cache pourtant d’importants impacts économiques, sociaux et environnementaux. Shein, tout comme Temu, s’appuient en effet de manière croissante sur le fret aérien pour livrer les consommateurs du monde entier. Plus rapide, ce mode de transport est aussi beaucoup plus polluant, multipliant par quatorze le bilan carbone d’un produit par rapport à un article transporté par bateau.
- Les produits vendus sur ces plateformes comportent par ailleurs des risques pour la santé des consommateurs. En 2022, Greenpeace alertait déjà sur la présence de substances chimiques à des taux de concentration élevés dans certains vêtements et accessoires vendus par Shein. Il y a quelques jours, ce sont des articles pour enfants commercialisés par Temu qui étaient soumis à un rappel. Ces derniers présenteraient des risques d’étouffement et de blessures suite à des défauts ou des manquements lors de la fabrication.
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