Hausse des prix, importations et crise climatique : le revers de la galette

Ce qu’il faut retenir :

• Cette année, la galette des rois devrait peser un peu plus lourd sur le porte-monnaie des Français. En cause, une flambée des prix du beurre et des œufs. “Le beurre, qui représente la moitié du poids d’une galette à la frangipane, est passé cette année (…) à plus de 8 000 euros la tonne”, indique à l’AFP Paul Boivin, directeur général de la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie. A titre de comparaison, la tonne se situait en 2020 à 3 200 euros.
• Selon les données de France AgriMer, le prix des œufs a lui aussi connu une forte augmentation. Le coût pour 100 œufs a atteint 14 euros en décembre, contre 10 euros durant l’été dernier. En cause, dans le cas du beurre comme des œufs, les maladies animales qui ont durement touché les élevages en 2024, entraînant une baisse de la production. La grippe aviaire et la fièvre catarrhale, dont le développement est favorisé par l’augmentation des températures, ont ainsi créées d’importantes tensions d’approvisionnement.
• L’autre ingrédient clé de la galette traditionnelle, c’est bien évidemment l’amande. Aujourd’hui, elle est importée à 97% en France, principalement depuis la Californie. Autrefois considérée comme une mine d’or, le fruit sec y est devenu le produit phare : 80% des amandes proviennent aujourd’hui du Golden state.
• Mais gourmands en eau et sujets aux maladies, les vergers californiens font face depuis quelques années à des difficultés. L’usage massif des pesticides ont conduit à une chute des pollinisateurs, mettant en péril l’avenir des cultures, tandis que la sécheresse qui sévit dans cet Etat en première ligne face au changement climatique conduit certains exploitants à arracher leurs arbres.