Publié le 19 avril 2018
La polémique enfle depuis plusieurs années. Presque tous les fabricants de protections hygiéniques refusent d'afficher la composition de leurs produits. Or, plusieurs experts ont découvert dans les tampons des traces de glyphosate, de phtalate et de dioxines. Deux femmes ont ainsi décidé de lancer Jho, une entreprise française qui vend des protections 100 % bios. En prime, à chaque achat, des produits sont distribués à des femmes nécessiteuses. 

Mais que contiennent vraiment les tampons hygiéniques ? Vous ne trouverez pas la réponse sur les emballages. Aucun grand fabricant ne joue la transparence, la loi ne les y obligeant pas. Or, plusieurs études ont décelé des traces de glyphosate, de dioxines – classés parmi les dix substances chimiques les plus dangereuses par l’OMS, Organisation mondiale de la santé – ou encore de phtalates dans des tampons de plusieurs marques différentes.
"On a toutes été choquées d’apprendre ça", raconte Dorothée Barth. D’où l’idée de cette ancienne journaliste santé et de sa collaboratrice, Coline, de créer Jho, une entreprise dédiée aux protections hygiéniques 100% coton biologique.
Pas de pesticide, de chlore, de produit toxique
"Notre atelier de fabrication se situe en Espagne, il est certifié GOTS (Global Organic Textile Standard) et ICEA (Institut de certification pour l’éthique et l’environnement). Aucun des tampons, serviettes ou protèges slips que l’on vend n’a été blanchis au chlore comme le font habituellement les fabricants. Aucun ne contient du parfum, des pesticides, ou des produits toxiques", avance la co-fondatrice de Jho.
Et les consommatrices semblaient bien bien présentes le jour du lancement de Jho, le 9 avril dernier. En moins de 24 heures, 300 commandes avaient déjà été passées. Au-delà d’un achat "bon pour la santé", les clientes "donnent du sens à leur achat", explique Dorothée Barth.
À chaque achat, des protections distribuées à des femmes nécessiteuses 
En plus de son ambition sanitaire, Jho propose de donner des produits hygiéniques à des femmes dans le besoin à chaque achat. Du camp de réfugiées à Calais en passant par le Nord du Cameroun, plusieurs zones géographiques sont desservies. "Les protections hygiéniques sont un bien de première nécessité et nous voulons les rendre accessibles au plus grand nombre", argumente la co-fondatrice.
Logiquement, les produits sont un peu plus chers que dans le commerce classique. Il faut ainsi compter 6,50 euros une boîte de 18 tampons. Pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, Jho livre les boîtes à domicile et propose un abonnement et une livraison tous les trois mois avec la quantité de boîtes que vous jugez nécessaire.
Marina Fabre @fabre_marina

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