Publié le 25 février 2020
Carrefour, Casino, Danone, Bel, France nature environnement... Les acteurs de la filière agroalimentaire ont signé un pacte de dix engagements pour réduire le gaspillage alimentaire en France. L'accent a été mis sur les dates de péremption, mal comprises par les consommateurs, qui contribuent pour 20 % des 10 tonnes de nourritures comestibles jetées chaque année dans l'Hexagone.

Ce sont des dates affichées sur les produits périssables qui sont trompeuses pour les consommateurs. Aujourd’hui, 10 % des 88 millions de tonnes de gaspillage alimentaire en Europe sont dues à une mauvaise compréhension des dates de consommation. Un taux qui monte à 20 % en France. Face à cette situation, Too good to go, startup spécialiste de la lutte contre le gaspillage alimentaire, a voulu fédérer les industriels et les distributeurs pour rendre plus lisible ces données. 
Une trentaine d’acteurs de la filière alimentaire se sont donc retrouvés, fin janvier au ministère de la Transition écologique, pour signer un "pacte" dans lequel ils s’engagent à une "meilleure gestion et compréhension des dates de consommation". Parmi les signataires figurent les géants de la distribution comme Carrefour, Casino ou Système U, des industriels tels que Danone ou Bel, des fédérations professionnelles comme l’Association nationale des industriels agroalimentaires et même des ONG tels que France Nature Environnement. 
"L’écologie ne peut être partisane"
Dans ce pacte, qui comprend dix engagements "co-construits, concrets et mesurables", les acteurs de la filière s’engagent notamment à clarifier la différence entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM). La première signale un danger sanitaire au-delà de la date indiquée, la seconde implique simplement une perte gustative. Cette clarification est l’un des quatre piliers du pacte qui repose également sur l’éducation et la sensibilisation du grand public, l’optimisation des produits exclus des circuits de vente via des rayons anti-gaspi notamment ou encore la collaboration "entre acteurs du secteur pour harmoniser les bonnes pratiques et optimiser les flux de distribution".
Lucie Basch, la fondatrice et présidente de "Too Good To Go décrit "un plan d’action ambitieux et mesurable", permettant aux parties prenantes de "s’engager concrètement pour des pratiques plus responsables". C’est une "opportunité pour des entités habituellement en forte concurrence de collaborer et d’échanger pour, ensemble, faire mieux". Selon elle, "les consommateurs demandent aujourd’hui des actes concrets sur ce sujet si essentiel, l’écologie ne peut être partisane".
Marina Fabre, @fabre_marina avec AFP

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