Publié le 17 septembre 2020
GOUVERNANCE D'ENTREPRISE
Karim Zéribi écarté de son poste sur l’engagement à la SNCF après sa condamnation
Condamné à deux ans de prison avec sursis pour abus de biens sociaux, l’ex-eurodéputé EELV et chroniqueur TV Karim Zéribi a quitté ses fonctions de directeur de l’engagement sociétal et de la transition écologique au sein du groupe SNCF.

@Karim Zéribi
En nommant Karim Zéribi comme directeur de l’engagement sociétal et de la transition écologique en avril dernier, la SNCF avait fait le choix d’une tête d’affiche médiatique. Mais la récente condamnation de l’ex député EELV et chroniqueur TV pour abus de confiance et abus de biens sociaux semblait difficilement compatible avec la dimension de responsabilité sociétale (RSE) du poste.
C’est donc, "à sa demande" que le responsable a quitté ses fonctions, révèle le magazine Capital. "Karim Zéribi a demandé à l’entreprise d’être déchargé de ses fonctions. Compte tenu de l’importance et de la nature de sa mission, la SNCF a pris acte de sa décision et accepté cette proposition de mise en retrait", a confirmé l'entreprise ferroviaire à Capital, le 14 septembre après avoir publié un communiqué annonçant la nomination de son successeur. Son profil est plus classique : Mikaël Lemarchand est l’ancien directeur de cabinet de Guillaume Pépy et en charge du projet d’entreprise du Groupe SNCF depuis janvier 2020.
Nommé au RH
C’est le 9 septembre que la condamnation est tombée pour Karim Zéribi. L’ex-député européen et conseiller municipal de Marseille a écopé de deux ans de prison avec sursis, 50 000 euros d’amende et trois ans de privation des droits civiques et civils pour "abus de confiance" et "abus de biens sociaux". Il est accusé d’avoir détourné des subventions publiques d’associations qu’il avait fondées pour rapprocher la jeunesse des banlieues au monde du travail (Agir pour la Citoyenneté et APC-Recrutement) à des fins personnelles.
Dénonçant un "procès politique", celui qui est aussi chroniqueur dans l’émission "Balance ton post", après avoir été une des “Grandes gueules” de RMC, a immédiatement précisé qu’il ferait appel de ce jugement. "On a voulu faire un exemple", a-t-il ajouté. S’il n’a plus la charge de l’engagement sociétal du groupe ferroviaire, il garde toutefois la confiance de la SNCF qui l’a nommé à un nouveau poste au sein de la direction des ressources humaines, précise le magazine Capital.
La rédaction avec AFP