Publié le 15 juillet 2025

Le débat sur le financement de la défense a agité les acteurs de la finance durable pendant tout le premier semestre. Le gouvernement les a incité à revoir leurs exclusions d’armes controversées, mais la frontière reste encore floue pour les investisseurs. Si certaines armes restent systématiquement exclues, d’autres font davantage débat, à l’image des armes nucléaires. Le risque de dissémination des armes conventionnelles peut en outre être source de controverses.

"Nous n’excluons pas le secteur de la défense, mais seulement les armements controversés." Depuis l’annonce, début mars, du projet de réarmement de l’Europe face à la montée des risques géopolitiques et aux velléités de désengagement américain, cette réponse a été maintes fois entendue dans la bouche des investisseurs européens, accusés d’insuffisamment soutenir la base industrielle et technologique militaire du Vieux Continent. D’autant que les pays membres de l’Otan se sont engagés fin juin à financer la défense à hauteur de 5% de leur PIB. Le Forum pour l’investissement responsable (FIR) a récemment confirmé la tendance en interrogeant une quarantaine de ses membres sur leurs pratiques. Selon cette étude non publique que Novethic a pu consulter, seuls 7,5% des répondants excluent totalement le secteur de la défense de leurs portefeuilles mais 97,5% appliquent une exclusion pour les entreprises qui produisent des armes controversées. Ce dernier concept, pourtant, est loin d’être simple à définir.

Certes, certaines armes font l’unanimité contre elles, parce qu’elles ciblent de manière indiscriminée militaires et civils ou parce qu’elles ont des impacts de long terme sur l’environnement et la santé. Elles sont d’ailleurs explicitement interdites par des conventions internationales, parfois de longue date : les armes biologiques (1972) et chimiques (1997), les mines antipersonnel (1999) et les armes à sous-munition
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