Publié le 13 août 2022
ENVIRONNEMENT
Paysages calcinés, lacs asséchés, animaux morts, fleuves taris… l’été caniculaire en 8 photos choc
Des vagues de chaleur s'abattent sur l’Hexagone depuis le début de l’été et mettent les écosystèmes à rude épreuve. Chaque nouvel épisode de sécheresse accable un peu plus la faune et la flore qui paient un lourd tribut de cet été historiquement chaud en métropole. Des photos déjà tristement emblématiques défilent sur les réseaux et les écrans télé pour illustrer les conséquences dévastatrices de cette sécheresse historique.

Dune du Pilat @AFP Thibaud Moritz
Des mégas feux en Gironde
Depuis mi-juillet, la Gironde est le théâtre de gigantesques incendies avec plus de 21 000 hectares brûlés en juillet, comme ici à la Dune du Pilat. Ces feux monstres ont repris depuis quelques jours en Gironde et dans les Landes, où de premiers renforts sont arrivés d'Allemagne jeudi. Au total, 361 pompiers européens ont pris la route vers le sud-ouest de la France pour épauler les 1100 pompiers qui combattent nuit et jour une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras.
Crédit : @Thibaud Moritz/AFP
Des paysages calcinés
Au total, 50 000 hectares de forêts sont déjà partis en fumée en France, comme ici à La Teste-de-Buch, depuis le début de l'année avec un record de surfaces incendiées en juillet, selon le système européen d’information sur les feux de forêts (Effis). Le mois d'août suit le même chemin avec des incendies en Lozère, Aveyron, Maine-et-Loire, dans le Tarn, dans le Jura, au sud de la Charente et une reprise des brasiers en Gironde.
Crédit : @Thibaud Moritz/AFP
Des animaux désorientés
La photo d’un cerf échoué sur une plage de Gironde après les violents feux de forêts illustre les dégâts causés par les incendies sur la biodiversité. Si la flore peut "s’adapter" à ces grandes catastrophes, "c’est probablement la faune qui subit le plus ces feux", indique Romain Garrouste chercheur à l’Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité, spécialiste des insectes.
La faune sous-marine en danger
La canicule ne touche pas que la terre : la mer Méditerranée a aussi connu des pics de température à plus de 30°C au large de la Corse, soit 4-5°C au-dessus des températures moyennes, un danger pour la faune et la flore marine.
Une eau à 28 degrés en face de Marseille, 30 au large de Bastia où la canicule marine dure depuis mai : ce qui se passe en Méditerranée « équivaut à des incendies sous-marins, avec une faune et une flore qui meurent comme si elles étaient brûlées » https://t.co/PufQrTu87s
— Ariane Chemin (@ArianeChemin) July 29, 2022
Le lac de Serre Ponçon à sec
Créé en 1959 dans les Hautes-Alpes, le lac de Serre-Ponçon est le plus grand lac artificiel de France. En plus d'être le siège de nombreuses activités touristiques, c'est un haut lieu de production d'énergie et de gestion des crues. Cependant, une grande partie du lac est désormais à sec.
« Oui il fait chaud en été, bla-bla-bla… ». Le lac de Serre-Ponçon : pic.twitter.com/hsAFOgyFRm
— Antoine Maes (@AntoineMaes) August 8, 2022
Des camions-citernes à la rescousse
Alors que des nappes phréatiques sont vides et que la sècheresse persistante perturbe le débit des fleuves et rivières, des camions-citernes se relaient pour approvisionner en eau, des collectivités. Cette solution est déployée sur tout le territoire pour alimenter les réseaux d’eau, comme ici à Therondels (Sud de la France) le 8 août.
Crédit: @AFP/Lionnel Bonaventure
Les animaux d’élevage privés de nourriture
La nourriture se fait rare dans les champs avec les prairies brûlées dans toute la France. Des records de température ont en effet été battus sur tout le territoire : à Brest, en Bretagne, il a fait 39,3°C lundi 18 juillet tandis qu'à Biscarrosse, dans les Landes, le mercure a atteint 42,6 °C (la température maximale de cet été en France). Ainsi, certains redoutent de ne pouvoir nourrir les animaux cet hiver ce qui pourrait aussi provoquer une pénurie de lait.
Crédit : Damien Meyer / AFP
Les fleuves se tarissent
La Loire, le plus long fleuve français, s'est transformé par endroit en une petite rivière. Dans certaines zones, comme ici à Langeais en Indre-et-Loire, il est désormais possible de franchir le cours d'eau à pied. Le débit approche son plus bas niveau historique, du jamais vu si tôt dans l'année.
Crédit : Guillaume Souvent / AFP
Mathilde Golla @Mathgolla