Publié le 05 juin 2018
ÉNERGIE
[INFOGRAPHIE] La France en retard sur le développement de l’hydrogène vert
Nicolas Hulot a enfin dévoilé son plan hydrogène la semaine dernière. Il met sur la table 100 millions d’euros pour 2019 et prévoit 5 000 véhicules en circulation d’ici 2023, ainsi qu’une centaine de bornes de recharge. La France, qui a principalement misé sur le véhicule électrique jusqu’ici, tente ainsi de rattraper son retard face à des pays comme l'Allemagne ou le Japon.

@AirLiquide
L’hydrogène, une énergie d’avenir ! Mais jusqu’à la semaine dernière, c’était surtout une énergie oubliée. Vendredi 1er juin, le ministre de la Transition écologique et solidaire a changé la donne. Il a dévoilé en grande pompe son plan d’action pour un hydrogène vert. 100 millions d’euros sont mis sur la table à partir de 2019, 5 000 véhicules roulant à l’hydrogène et une centaine de stations de recharge sont promis pour 2023…
Ces annonces ont été saluées par la filière qui désespérait de voir un ministre s’intéresser un jour à son sort. "C’est un jalon majeur et le signal fort que la filière attendait, réagit Philippe Boucly, le président de l’Afhypac (Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible). Le gouvernement offre aujourd’hui à la filière un cadre clair qui permettra aux industriels et aux territoires porteurs de projets de déployer rapidement des solutions hydrogène, pour lesquelles les technologies sont prêtes et matures. Les conditions sont donc réunies pour insuffler à la France une nouvelle force industrielle, créer à terme plusieurs milliers d’emplois et apporter une contribution majeure à la réussite de la transition énergétique".
L’hydrogène vert pourrait en effet booster l’économie française et servir la transition énergétique en offrant un débouché au surplus d’électricité produit par les énergies renouvelables. Une étude publiée début avril par l’Afhypac et le cabinet McKinsey estime en effet que l’hydrogène vert pourrait répondre à un cinquième de la demande d’énergie finale en 2050 et réduire ainsi les émissions de CO2 de 55 millions de tonnes, soit près d’un tiers de la réduction nécessaire par rapport au scénario de référence. Son déploiement permettrait aussi de créer 150 000 emplois dans l’Hexagone et de générer 40 milliards d’euros de chiffres d’affaires.
Concepcion Alvarez @conce1