Fast-fashion, procès contre TikTok, transition énergétique : voici nos 5 bonnes nouvelles

• La Californie adopte son “Responsible Textile Recovery Act” pour réguler les déchets de la fast-fashion

Comment éviter les montagnes de déchets textiles produits par la fast-fashion ? C’est pour tenter de résoudre cette question que la Californie a récemment adopté un projet de loi sénatorial, le “Responsible Textile Recovery Act”. Inspirée du principe de la responsabilité élargie des producteurs, cette loi est la première du genre aux Etats-Unis à viser les déchets textiles. La loi oblige désormais les producteurs de vêtements ou d’articles textiles à créer une organisation de responsabilité des producteurs, approuvée par le département californien du recyclage et de la récupération des ressources. Cet organisme devra soumettre aux autorités un plan de collecte, de réparation, de réutilisation et de recyclage des déchets textiles. Les entreprises concernées devront alors mettre en place un mécanisme de financement pour assurer le fonctionnement de ce plan, sous peine de sanctions financières pouvant aller jusqu’à 50 000 dollars par jour d’infraction.

• Les juges américains mettent la pression sur TikTok et Meta concernant les contenus qu’ils diffusent aux jeunes

La jurisprudence sur la responsabilité des réseaux sociaux est-elle en train de basculer aux Etats-Unis ? Ces dernières semaines, plusieurs juges américains ont en tout cas rendu des décisions inédites en matière de responsabilité pénale des plateformes numériques comme TikTok ou Meta (Facebook) concernant les contenus qu’ils diffusent, notamment aux plus jeunes. Un juge de la cour d’appel des États-Unis a ainsi jugé que TikTok pouvait être poursuivi devant les tribunaux pour la diffusion à une enfant de 10 ans des vidéos de “Blackout Challenge”, une variante du jeu du foulard. La jeune fille était décédée après avoir imité ces vidéos. Dans une décision analogue, la Cour d’appel du district de Columbia a jugé que Meta pouvait être attaqué en justice pour le caractère addictogène de ses algorithmes. L’entreprise va donc devoir faire face à des actions intentées par plus de 30 Etats américains sur ce sujet. En France, TikTok a également été assigné devant les tribunaux de Créteil par sept familles pour avoir diffusé à leurs enfants des contenus potentiellement dangereux. Autant de procédures qui pourraient contribuer à mettre fin à l’impunité des plateformes numériques en matière de responsabilité à propos des contenus.

• Le G20 veut s’éloigner des énergies fossiles

Le G20, qui rassemble les vingt économies mondiales les plus importantes et les plus émettrices de CO2, a annoncé vendredi 25 octobre dans un communiqué sa volonté de “s’éloigner des énergies fossiles de manière juste, ordonnée et équitable.” C’est la première fois que le G20 reconnaît de manière officielle la nécessité de la sortie des énergies fossiles, alors qu’il regroupe plusieurs pays producteurs de pétrole et de gaz, dont l’Arabie Saoudite ou la Russie. En reprenant officiellement les termes de l’accord de la COP28, la déclaration du G20 envoie un signal positif à quelques semaines du début de la COP29 sur le climat, qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan.

• Le boom des énergies renouvelables continue dans le monde, et créé de plus en plus d’emplois

Ces dernières semaines, les rapports de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et de l’Agence internationale pour les énergies renouvelable (IRENA) ont confirmé la bonne dynamique de la croissance des énergies renouvelables dans le monde. D’après l’AIE, les énergies renouvelables devraient représenter plus de 50% de la production mondiale d’électricité en 2030, à la faveur notamment de coûts de production de plus en plus compétitifs. L’industrie des énergies renouvelables emploie désormais plus de 16,2 millions de personnes dans le monde, soit 2,5 millions de nouveaux emplois créés en 2023. Signe que la filière se développe et va continuer à contribuer à la décarbonation des systèmes énergétiques mondiaux.

• Lancement d’une coopérative citoyenne pour aider les médias indépendants en France

Comment permettre aux médias, rouages essentiels de la démocratie, de survivre et de continuer leur mission d’information ? C’est à cette question que tente de répondre l’initiative Coop-Médias, lancée il y a quelques jours. Coop-médias, c’est une coopérative citoyenne non lucrative, plus précisément une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) dont l’objectif est notamment d’aider les médias indépendants à se financer. Objectif : récolter 400 à 500 000 euros auprès de citoyens pour financer des médias indépendants, notamment engagés sur les thématiques de la transition écologique et sociale, et permettre aux citoyens sociétaires de s’impliquer dans la gouvernance du projet. A l’heure où de plus en plus de médias sont menacés et fragilisés, notamment parmi les médias d’information sur la transition écologique, l’initiative semble plus que jamais utile.