1. Le Parlement européen s’oppose à l’exploitation des fonds marins
La Norvège taclée par l’Europe. Le 7 février dernier, le Parlement européen a voté à la quasi-unanimité en faveur d’une résolution condamnant la récente décision de la Norvège de lancer l’exploration minière dans une vaste zone de l’Arctique, en vue de leur exploitation à terme. L’instance européenne a également appelé les États membres à promouvoir, via un moratoire, l’application du principe de précaution à l’échelle internationale “jusqu’à ce que les effets de l’exploitation minière en eaux profondes sur les écosystèmes marins, la biodiversité et les activités humaines aient été suffisamment étudiés”. À l’heure actuelle, une vingtaine de pays dans le monde, dont la France, se sont exprimés contre toute exploitation et plusieurs entreprises, comme Google, Samsung ou encore BMW se sont engagées à ne pas s’approvisionner en ressources issues des fonds marins.
🚨 HUGE WIN 🚨
The @Europarl_EN votes with an impressive majority to condemn Norway’s decision to open the doors to #DeepSeaMining in the Arctic, and calls on 🇸🇯 and all other States to join the moratorium.
(I’m crying. 🥹💙) pic.twitter.com/faHbggKm7n
— Anne-Sophie Roux (@ansroux_) February 7, 2024
2. L’énergie éolienne dépasse désormais le gaz en France et en Europe
Énergie renouvelable 1 – énergie fossile 0. Pour la première fois, la production d’électricité issue des fermes éoliennes a dépassé celle issue des centrales à gaz en Europe, en 2023. Selon le think tank britannique Ember, les éoliennes européennes ont produit en 2023 475 terawatt-heure (TWh) – soit 13% de plus que 2022 -, contre 452 TWH pour les centrales à gaz. Quant au charbon, il est très loin derrière avec seulement 333 TWH produits. Côté français, l’énergie éolienne représente désormais 10,2 % de la production totale d’énergie avec 50,7 TWh, selon le dernier rapport publié par RTE.
Pour expliquer cet essor de l’éolien, les spécialistes évoquent les conditions météorologiques très favorables à cette énergie renouvelable, mais également la poursuite du développement du parc éolien, surtout en mer. La France prévoit notamment la mise en service de 45 GW éoliens d’ici à 2050, via l’exploitation de nouveaux sites offshores.
3. Le “leasing social” des voitures électriques, victime de son succès
Un succès inattendu. Depuis le 1er janvier 2024, 50 000 ménages ont commandé une voiture électrique à 100 euros par mois, subventionnée par l’État, soit deux fois plus que prévu. L’objectif lors du lancement de ce “leasing social”, qui permet aux Français les plus modestes d’acquérir une voiture électrique était de 20 000 à 25 0000 véhicules. L’Élysée a donc annoncé, le 12 février, mettre fin à l’édition 2024. L’opération sera toutefois reconduite à la fin de l’année pour 2025.
Dans le détail, il s’agit en réalité d’une location avec option d’achat à moins de 100 euros par mois pour une citadine, et de 150 euros pour les familiales. Ce dispositif est réservé aux personnes dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 15 400 euros par an, qui roulent plus de 8 000 kilomètres par an ou qui habitent à plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail. À noter que seuls les voitures fabriquées en France ou Europe sont éligibles à ce bonus.
4. La préfet de l’Aude s’oppose à un méga-projet de golf pour préserver l’eau
Une victoire au bout du parcours. “Il est hors de question pour moi de soutenir un projet comme celui-ci, un projet d’un autre temps”. C’est en ces termes que le préfet de l’Aude Christian Pouget a formulé son opposition au projet de “complexe golfique” à Fontiers-Cabardès porté par Catherine Lacoste. L’héritière de la famille Lacoste avait vu les choses en grand : un parcours de dix-huit trous avec un club-house, un hôtel-restaurant quatre étoiles de 80 chambres, assorti d’un complexe résidentiel de villas et appartements. Le tout pour la modique somme de 170 millions d’euros.
Au-delà de l’artificialisation des sols que ce projet engendrerait, la question de l’eau est plus que brûlante dans un département touché par une sécheresse chronique qui a obligé la préfecture à maintenir les restrictions d’usage de l’eau sur une partie du territoire cet hiver. Selon le chiffre de la Fédération Française de golf, un 18 trous engloutirait à lui-seul la consommation en eau d’une commune de 700 habitants. Alors pour ce représentant de l’État, “ce serait totalement absurde d’avoir un discours de préservation de la ressource en eau en Montagne Noire et d’être en accord avec un projet de golf”.
5. La première FIV d’un rhinocéros blanc redonne de l’espoir pour sauver l’espèce de l’extinction
Une première historique. Des scientifiques allemands viennent de réussir la première fécondation in vitro (FIV) d’un rhinocéros blanc du Sud. Une bonne nouvelle pour son cousin, le rhinocéros blanc du Nord, menacé d’extinction, puisqu’il ne reste que deux femelles aujourd’hui trop âgées pour mettre bas. Au printemps prochain, ces chercheurs ont donc l’espoir de réussir le même exploit, cette fois-ci en implantant un embryon de rhinocéros blanc du Nord dans une mère porteuse rhinocéros blanc du Sud.
À terme, cette méthode de reproduction pourrait venir en aide à d’autres espèces de rhinocéros également menacées, comme le rhinocéros de Java ou encore celui de Sumatra, dont les populations ne comptent désormais qu’une centaine d’individus chacune.