La Chine est accusée d’avoir violé le Protocole de Montréal en continuant à produire des chlorofluorocarbures (CFC-11), contribuant au trou dans la couche d’ozone et interdits depuis 1987.
Un rapport de l’ONG britannique Environmental Investigation Agency (EIA), publié en juillet, affirme que 18 usines dans dix provinces chinoises continuent de produire ce gaz de façon illégale dans le secteur du bâtiment pour fabriquer des isolants.
"Les discussions menées avec les dirigeants d’entreprise montrent qu’il ne s’agit pas d’incidents isolés, mais plutôt communs dans l’ensemble de l’industrie", indique l’EIA. Ils expliquent opter pour le CFC-11 en raison de son coût plus bas et de sa plus grande efficacité.
Menace grave pour le climat
En mai dernier, des scientifiques avaient alerté sur une hausse inexpliquée des émissions de CFC-11 de 25 % depuis 2012 estimant que "quelqu’un trichait". Les soupçons portaient alors sur la région de l’Asie de l’Est.
"Si la Chine ne met pas un terme à cette production illégale, cela mettra en péril notre couche d’ozone, qui est en phase de guérison lente", a déclaré le directeur de l’EIA aux États-Unis, Alexander von Bismarck. "Le CFC-11 est aussi un gaz hautement responsable du réchauffement climatique, il s’agit donc d’une menace grave pour le climat."
La Chine qui assure avoir mis fin à la production de CFC-11 en 2007 pourrait ainsi faire face à une violation du droit international, même si elle ne risque pas grand-chose car comme l’Accord de Paris, le Protocole de Montréal n’a rien de contraignant.
Concepcion Alvarez @conce1
Publié le 13 août 2018
Les émissions de CFC, un gaz interdit depuis 1987, sont reparties à la hausse depuis 2012. Une ONG accuse la Chine d'en être responsable. Elle assure que la production de chlorofluorocarbures, néfastes pour la couche d'ozone, se fait dans le secteur du bâtiment.
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