La sixième extinction, dite aussi extinction de l’Holocène (les 10 000 dernières années) définit la disparition massive des espèces qui se poursuit et s’accélère aujourd’hui. Plusieurs études d’organismes variés soulignent que dans le cas présent, c’est l’activité humaine qui en serait à l’origine. Les espèces connues disparaîtraient cent fois plus vite qu’auparavant, et 75% d’entre elles pourraient définitivement disparaître au cours des prochains siècles. La responsabilité humaine est pointée du doigt dans plusieurs domaines : chasse, pêche, introduction d’espèces invasives, changement climatique d’origine anthropique.
Cette hypothèse ne fait toutefois pas l’unanimité. Les nombres fournis reposent sur des hypothèses qui manquent cependant d’une base scientifique solide. Divers scientifiques privilégient ainsi le vocable de « crise de la biodiversité », qui traduit des disparitions, même relativement nombreuses, sans adhérer pour autant à la théorie d’une extinction massive. La thèse de la sixième extinction comporterait en outre comme écueil de laisser de côté la question du déclin démographique et des conséquences qui en découlent sur le fonctionnement des écosystèmes. Le concept de « sixième extinction » risquerait ainsi, par le catastrophisme qu’il véhicule mais qui ne se traduit pas concrètement dans les faits, de détourner les citoyens de la question environnementale.