Les risques psychosociaux, selon la définition du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, recouvrent les risques professionnels qui portent atteinte à la santé physique et mentale des salariés. Ils peuvent survenir en cas de stress (intensité et complexité du travail, contraintes) ou de violences internes (harcèlement, conflits) ou externes (menaces, insultes, agressions). En France, environ 35 % des salariés estiment subir au moins trois de ces contraintes de travail. Des contraintes qui favorisent l’apparition des risques psychosociaux.
Ils peuvent entraîner plusieurs pathologies professionnelles pour l’individu, telles que des troubles musculo-squelettiques, des maladies cardio-vasculaires, des dépressions, des troubles de la concentration, des problèmes de sommeil ou des troubles du comportement. Ils ont aussi un impact sur la vie de l’entreprise, notamment sur l’ambiance de travail, la gestion du turnover ou des absences.
Il est essentiel de prévenir les risques psychosociaux en amont, tout d’abord en les identifiant puis en mettant en place des mesures pour favoriser le bien-être et la qualité de vie au travail. Un accord européen sur le stress au travail a été signé en 2004 par les partenaires sociaux et transposé dans le droit français en 2008. Après la série de suicides constatée à France Telecom (devenue Orange), Xavier Darcos, alors ministre du Travail, décide fin 2009 d'accélérer le processus en invitant les entreprises de plus de 1000 salariés à se saisir du problème et établir diagnostic et plan d'action. Malgré cela, peu de mesures concrètes existent aujourd'hui, notamment en termes de prévention alors que le coût lié aux risques psychosociaux (conflit direct, absentéisme, turnover, baisse de productivité) est en constante augmentation.