Le biogaz est un gaz combustible qui découle de la fermentation des matières organiques (fumier, déchets alimentaires, etc.). Celle-ci peut être obtenue de manière naturelle dans des milieux privés d’oxygène ou au moyen de méthaniseurs. Il fonctionne à partir de déchets industriels ou organiques et permet de ce fait de s’inscrire dans le cadre de l’économie circulaire et donc du développement durable, par l’approvisionnement en énergies décarbonées. Transformé en énergie, le biogaz fournit ensuite, selon son degré de purification, des biocarburants, de la chaleur ou de l’électricité – sous forme de biométhane. Les résidus qu’il produit, le digestat, servent pour leur part de fertilisant.
La technologie de méthanisation est un procédé mature : les méthaniseurs actuels permettent de revaloriser l’énergie obtenue à hauteur de 75% et réduisent de ce fait l’émission de gaz à effet de serre (GES). Toutefois, ses coûts de production restent actuellement peu incitatifs car plus importants que pour le gaz fossile. En dépit de projets comme des trains ou des bus roulant au biogaz, sa mise en pratique continue ainsi de dépendre principalement du soutien apporté par les pouvoirs publics. En France plus particulièrement, la filière est en retrait en raison de son retard de développement par rapport à d’autres pays comme la Suède ou l’Allemagne. Là où ces derniers disposaient de plus de neuf mille méthaniseurs à la fin de l’année 2017, la France en avait alors moins de trois cents.