Domiciliée à Londres, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) fut créée en 1991 sur l’impulsion de François Mitterrand et à destination des pays de l’ancien bloc de l’Est. Son action s’étend aujourd’hui à l’Asie centrale. Présente auprès des pouvoirs publics, elle finance les projets de divers acteurs économiques et financiers privés. La condition spécifique est que ceux-ci cherchent à favoriser la transition des économies dirigées vers l’économie de marché et le pluralisme démocratique. Elle promeut également l’innovation, la croissance et la transparence. Ces projets doivent par ailleurs être viables, ce qui situe la BERD à mi-chemin entre la banque d’affaires et la banque d’investissement. Organisation internationale, la BERD ne fait pas partie des institutions de l’Union Européenne, qui pourtant la finance et détient son capital avec soixante-quatre pays et la Banque européenne d’investissement. Elle intervient dans trente pays et finance ses prêts en empruntant elle-même des fonds sur les marchés internationaux.
En près de trente ans, la BERD a financé plus de vingt mille projets. Elle investit essentiellement dans quatre secteurs d’activité : finance, industrie, commerce & agriculture, énergie. Le secteur finance y prédomine car les fonds apportés aux petites entreprises passe par lui. La Banque intervient aussi dans des domaines liés à la transition énergétique et aux enjeux du changement climatique. Elle propose en outre des collaborations de divers types : financement de projets, passation de marchés, programme d’aide aux échanges commerciaux, conseils aux petites entreprises, marchés de capitaux, syndication de prêts.