Le private equity cède à la mode de l’agriculture régénératrice

C’est un vrai retour à la nature que tentent d’opérer certains fonds de capital investissement. Swen Capital Partners vient ainsi de créer le fonds Terra dans le cadre de sa stratégie à impact avec l’ambition d’investir dans des exploitations agricoles qui font le choix de la transition durable. La société de gestion spécialisée dans le non coté a vu les choses en grand pour le lancement de cette stratégie inédite, en organisant Utopias, un événement à Paris rassemblant des acteurs de la transition agroécologique. "Ce fonds va répondre à un défi majeur : restaurer des sols appauvris tout en offrant aux agriculteurs un modèle économique viable à long terme", assure Jérôme Delmas, directeur général de Swen.

L’agriculture régénératrice semble en effet se trouver au carrefour de plusieurs grandes tendances qui séduisent l’investissement durable, telles la nécessaire sécurité alimentaire, mais aussi la préservation de la biodiversité mise en avant dans l’Accord de Kunming-Montréal, et la lutte contre le réchauffement climatique. Cette pratique se différencie en théorie du modèle dominant de l’agriculture intensive, basé sur l’apport d’engrais et de pesticides pour maximiser les rendements agricoles, en cherchant notamment à réduire le travail des sols, à disposer d’une couverture des sols toute l’année et à diversifier les espèces cultivées.
Une définition encore peu claire
La tendance ne va pas sans sus