La prise de risque financier maximale a ses limites. Elle consiste à espérer se rémunérer sur les valorisations fantastiques des starts-up à succès planétaire type GAFAM ou Tesla. Mais ce succès planétaire ne garantit pas un véritable équilibre économique. Spotify, par exemple, affiche toujours des résultats négatifs alors que la plateforme suédoise de musique compte près de 500 millions d’utilisateurs dans le monde.Â
Comme pour les subprimes, les dettes étudiantes et autres mécanismes de surendettement généralisé, la prise de conscience que les chiffres des bilans bancaires peuvent être minés par des investissements de ce type, entraine un incendie boursier sur les valeurs concernées. Le directeur de Khare Securities India décrit très bien le phénomène qui a frappé les banques américaines jeudi 9 mars : "La chute de jeudi a évaporé plus de 80 milliards de dollars de valeur boursière des 18 banques composant l’indice S&P500 banques. JPMorgan seul a perdu 22 milliards de dollars de capitalisation !", explique-t-il dans un billet Linkedin.
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Est-ce le cygne noir dont beaucoup d’analystes prédisent l’arrivée imminente ? L’un d’entre eux, Michael Burry, qui a été l’un des premiers à voir arriver la crise des subprimes, a mis en parallèle dans un tweet la courbe boursière de la Silicon Valley Bank avec celle d’Enron, la grande catastrophe financière du dÃ