Le marché de la finance durable européenne s’étend constamment. Cette croissance des volumes montre que l’intégration de critères ESG progresse très vite, mais a-t-elle commencé à réorienter massivement les flux financiers vers des modèles plus durables ?
Au premier regard la croissance des volumes d’encours et de fonds semble une bonne nouvelle pour le taux de pénétration de la finance durable. Selon Morningstar, son poids dépasse les 45 % du marché de la gestion d’actifs européen avec 4180 milliards d’euros. Cela devrait suffire sur le papier à orienter les placements vers les entreprises en pleine transformation ce qui supposerait qu’elles soient toutes ou presque en train de mettre le cap sur la décarbonation, l’économie circulaire, le rééquilibrage des échelles de rémunération, la diversité de leurs dirigeants et autres critères ESG. La saison des AG qui bat son plein, montre qu’on en est encore loin. Comment identifier dans cette masse de fonds durables, ceux dont les modes de sélection permettent de faire vraiment la différence ?
La labellisation est une première clef. L’univers des fonds labellisés qui ont fait vérifier leurs processus par un tiers externe et remplissent les critères des référentiels, est plus réduit. Selon le Panorama publié par Novethic, on trouve plus de 2100 fonds avec 1300 milliards d’euros d’encours sur le marché européen. Ils sont classés en deux catég