Les prix du charbon se maintiennent à un très haut niveau, proche de 400 dollars la tonne pour le benchmark de référence australien ; et plus de 300 dollars pour le benchmark européen, sur fond de rebond de la demande post-Covid et d’efforts de substitution au gaz russe. Un niveau suffisant pour gonfler les revenus de Glencore, mais pas assez incitatif pour trouver un acheteur à la dernière mine australienne de BHP. Des circonstances fluctuantes qui ne hâtent cependant pas une sortie complète du charbon, pourtant l’option la plus désirable à long terme.
Se distinguant parmi les grandes minières occidentales par son attachement au charbon thermique, dont il n’entend stopper la production que progressivement sur trois décennies, Glencore récolte les bénéfices de sa stratégie. Le groupe suisse a confirmé cette semaine ses projections 2022 et devrait dégager de sa division charbon des revenus avant impôts trois fois supérieurs à ceux de 2019, alors même que la production est inférieure de près de 20 millions de tonnes.
En parallèle son concurrent australien BHP a fait le choix de conserver la mine de Port Arthur, son dernier site d’exploitation de charbon thermique. Elle était en vente depuis 2020, avec la promesse pour l’acheteur d’une extension de vingt ans de sa durée de vie jusqu’en 2046. Comme l’engagement n’a pas séduit, BHP la conservera pour profiter des prix actuels et engager sa ferm