L’Esma veut que les fonds verts soient vraiment verts ! L’autorité européenne des marchés financiers a publié ses lignes directrices pour l’appellation des fonds durables, qui vont imposer des seuils minimums d’investissement correspondant au nom du fonds, ainsi que des exclusions.
L’Esma veut mettre un coup d’arrêt au greenwashing dans la vente des fonds durables. L’autorité européenne des marchés financiers vient de publier ses lignes directrices sur l’utilisation des termes liés à la durabilité dans l’appellation des fonds d’investissement. Une réglementation très attendue tant les pratiques peuvent se révéler très hétéroclites, avec des fonds utilisant toute la palette des synonymes de la durabilité (ESG, ISR, sustainable, responsable, etc.) pour attirer les investisseurs, sans forcément adopter des méthodes de sélectivité adaptées.
La finance durable est en effet devenue très attractive ces dernières années, les épargnants répétant enquête après enquête vouloir donner plus de sens à leur épargne en misant notamment sur des produits financiers plus respectueux du climat. Une étude de l’Esma d’octobre 2023 révélait ainsi que la part de fonds avec une appellation liée à l’ESG était passée de 3% en 2013 à 14% en 2023. Les analystes de l’Esma relevaient également que ces fonds utilisaient plutôt des termes généraux (durable, ESG, etc.) que des appellations trop précises. Plus le nom est flou, plus les gérants de fonds peuvent investir dans des entreprises pas forcément alignées avec la revendication du fonds.
Harmoniser les fonds dits durables
Les nouvelles règles dévoilées par l’Esma ambitionnent d’harmoniser la manière dont sont composés les fonds durables en leur imposan