On décompresse : Les cinq bonnes nouvelles du mois de juillet

Le retour de la consigne du verre dans quatre départements français

Dès mai 2025, quatre régions du nord-ouest de la France vont expérimenter le retour de la consigne du verre. “Dès mai 2025, 16 millions de Français pourront acheter des produits de grande consommation dans des emballages réemployables, dans les grandes surfaces alimentaires de quatre régions de l’ouest et du nord de la France (Pays-de-Loire, Bretagne, Normandie, et Hauts-de-France)”, a précisé l’éco-organisme Citeo dans un communiqué.

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— Citeo (@citeofrance) July 4, 2024

Dans moins d’un an, “les premiers emballages standardisés réemployables”, créés par Citeo, “seront disponibles dans les grandes surfaces”, a déclaré le directeur général de Citeo, Jean Hornain, espérant ainsi “réduire l’impact environnemental des emballages”. Les principaux produits concernés par cette mesure sont les bouteilles de bière, de jus de fruits, ainsi que les bocaux de conserves alimentaires.

Les bouchons resteront désormais attachés à leur bouteille

Un petit pas supplémentaire dans la lutte contre la pollution plastique. Depuis le 3 juillet, les bouchons et les bouteilles en plastique ne doivent plus faire qu’un en France. Pour cela, toutes les boissons vendues avec un bouchon en plastique dans l’Union européenne devront être équipées d’un système permettant de les garder attachés. Les bouteilles en plastique sont ainsi concernées par cette mesure, mais aussi les emballages composites comme en carton ou en aluminium. Les récipients en verre, en métal ou “à des fins médicales” en sont néanmoins exclus.

Cette mesure est en revanche loin de régler le vaste problème de la pollution plastique, regrette Zéro Waste France. “On utilise 140 bouteilles par an et par personne, ce qui représente plus de 15 milliards de bouteilles plastique. Il faut mettre la pression sur les industriels, c’est ce qui va nous permette de lutter contre la pollution”, note la présidente de l’association, Marine Bonavita.

Le solaire et l’éolien devant le pétrole 

Une première historique. En 2023, les énergies éolienne et solaire combinées ont produit la part la plus importante des nouvelles énergies dans le mix mondial, indique le site spécialisé Carbon Brief qui a analysé les données du Statistical Rerview of World Energy. En 2023, 2% d’énergie ont été produites en plus dans le monde par rapport à 2022. Dans cette nouvelle part de production, 40% sont en provenance des énergies éoliennes et solaires combinées, 39% du pétrole, 20% du charbon et 4% du nucléaire.

Néanmoins, les énergies fossiles restent largement majoritaires sur le volume total. Elles représentent 80% du mix énergétique. Soit 31% pour le pétrole, 26% pour le charbon et 23% pour le gaz. Et les énergies renouvelables ne représentent plus que 8%. “Au niveau mondial, les nouvelles données publiées ne sont guère encourageantes en termes d’atténuation du changement climatique. Les énergies propres ne répondent même pas à la totalité de la croissance de la demande et ne remplacent donc pas les combustibles fossiles au niveau mondial. On peut dire que la transition n’a même pas commencé”, déplore le directeur général d’Energy Institute, Nick Wayth.

Le groupe minier français Eramet abandonne son projet de raffinerie de Nickel en Indonésie

Un soulagement pour les associations environnementales. Fin juin, le groupe minier français Eramet a annoncé, conjointement avec BASF, abandonné son grand projet de raffinerie de nickel de qualité batterie “Sonic Bay”, à Weda Bay en Indonésie. Le pays est devenu en l’espace d’une décennie un géant du nickel au détriment de l’environnement.

Weda Bay, situé sur l’île d’Halmahera dans le nord-est du pays, est largement recouverte de forêt primaire. Or elle abrite également “la première mine de nickel au monde”, selon l’entreprise Eramet, dont l’Etat français possède 27% du capital. Pour l’association de défense des forêt Canopée, l’extraction de ce métal stratégique pour la transition énergétique a déjà causé la déforestation de “2000 hectares depuis 2020 (…) sur un total de 6 000 hectares prévus.

Le lynx ibérique n’est plus en voie de disparition en Espagne et au Portugal

Et une dernière bonne raison de rester optimiste ! Le lynx ibérique n’est plus en danger d’extinction. L’animal est passé du statut d’espèce menacée à celui d’espèce vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce félin se trouvait proche de l’extinction au début des années 2000, avec seulement 94 spécimens. Plus de vingt ans plus tard, ils sont désormais plus de 2000, dont 648 adultes.

BREAKING NEWS: Iberian lynx rebounding thanks to #conservation action.

The Iberian Lynx has improved from Endangered to Vulnerable on The IUCN Red List of Threatened Species™, continuing its dramatic recovery from near extinction.https://t.co/xg2pl9acXB pic.twitter.com/ZrfJGzsg9u

— IUCN Red List (@IUCNRedList) June 20, 2024

“Ce succès [est, ndr] le plus grand rétablissement d’une espèce de félin jamais réalisé grâce à la conservationa déclaré Francisco Javier Salcedo Ortiz, coordinateur du projet LIFE Lynx-Connect, qui a dirigé les mesures de conservation du Lynx ibérique. Cependant, le lynx ibérique reste menacé, avertit l’UICN, principalement en raison de la fluctuation de la population de lapins, décimée par les maladies. Il est aussi “sensible aux maladies affectant les chats domestiques”. Le braconnage, les routes, et le changement climatique sont aussi des menaces importantes pour le félin, impactant notamment son habitat.