La COP16 en Colombie est un cadre idéal pour annoncer des programmes ambitieux de préservation de la biodiversité. La Fondation Finance pour la Biodiversité vient d’y lancer un nouveau programme d’engagement actionnarial FABRIC pour “Encourager la protection de la biodiversité par le textile à travers l’investissement responsable”.
A l’image des mobilisations sur le climat qui ciblent plus particulièrement les énergies fossiles, 16 membres de la Fondation pour la biodiversité ont décidé d’allier leurs forces pour améliorer les pratiques du secteur textile en termes de respect de la nature. Il s’agit de sociétés de gestion très engagées sur l’ESG comme l’américaine Domini Impact investments ou la suisse Pictet, mais aussi d’investisseurs institutionnels français comme Aéma (holding de la Macif) ou la Banque Postale. Ensemble ils représentent 5 850 milliards de dollars d’actifs.
Les membres de l’initiative vont d’abord sélectionner les entreprises les plus concernées dans le luxe, l’équipement sportif et la distribution. Elles recevront, pour commencer, une lettre au premier trimestre 2025. Pour l’instant Fabric (pour Fostering Action for Biodiversity through Responsible Investment in Clothing) n’a pas communiqué de liste de cibles, mais elle veut adresser l’ensemble du cycle de vie des produits textiles, des matières premières au recyclage afin que les entreprises adoptent les objectifs 2030 du Global Biodiversity Framework. Elle mettra particulièrement l’accent sur la chaîne de sous-traitance, la traçabilité et veut encourager les entreprises du secteur à faire du reporting en suivant les standards de la Task Force on Nature Related Disclosure. C’est une pratique très émergente puisqu’on attend les premiers reportings de ce type pour début 2